La mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) dans la métropole toulonnaise est un sujet brûlant pour le nouveau président de Toulon Provence Méditerranée, Jean-Pierre Giran.

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ZFE Toulon avec des horaires ? – CREDIT : Var Actu

L’objectif est de trouver une solution qui répond à la nécessité d’améliorer la qualité de l’air tout en prenant en compte les personnes qui ne peuvent pas se permettre d’acheter un véhicule neuf. Pour le professeur d’économie, il est hors de question d’adopter une approche « intégriste » et il souhaite privilégier une approche d’optimisation face à un projet qu’il considère « très dangereux socialement ».

Plutôt que de limiter la ZFE aux rues piétonnes de Toulon, une idée qui a été évoquée à un moment donné, Jean-Pierre Giran envisage d’améliorer la proposition existante. Il a demandé au préfet d’examiner la réalité de la situation, en particulier le fait que les périodes de pollution ne sont pas uniformes dans le temps. Selon lui, il serait envisageable d’établir une distinction entre les heures de pointe et les heures creuses dans la mise en place des restrictions. « Je caricature, mais on pourrait imaginer qu’entre 9h et 17h, l’accès à cette ZFE à Toulon avec des horaires soit libre avec la vignette Crit’Air, mais qu’entre 6h et 9h et entre 17h et 19h, il soit interdit aux véhicules polluants. On peut obtenir à peu près le même résultat qu’en interdisant totalement, tout en laissant aux gens la possibilité de s’adapter », explique Jean-Pierre Giran.

Fabrice de Toulon, un habitant tient à s’exprimer : « Je comprends la nécessité de mettre en place des mesures pour lutter contre la pollution, mais limiter l’accès à la zone à faibles émissions pendant les heures de pointe pourrait rendre mon trajet domicile-travail encore plus difficile. Je dois me rendre au travail tôt le matin, et si je suis interdit d’entrer dans la zone pendant cette période, cela signifie que je devrai trouver des itinéraires alternatifs qui pourraient être plus longs et plus stressants. J’espère que les autorités prendront en compte les difficultés que cela pourrait engendrer pour les travailleurs et trouveront un équilibre entre la préservation de l’environnement et la facilité de déplacement. »

Des restrictions avec des horaires ?

Cette approche tente de concilier la nécessité de lutter contre la pollution et de préserver la mobilité des habitants. En analysant les heures de pointe où la circulation est la plus dense, il est possible de cibler les périodes où les restrictions auraient le plus d’impact sur la réduction de la pollution atmosphérique. Cependant, cette proposition soulève des questions quant à sa faisabilité et à son efficacité réelle dans la réduction de la pollution.

Clémentine rajoute : « En tant qu’habitant de la zone concernée, je suis tout à fait favorable à l’idée de mettre en place une zone à faibles émissions pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons. Je suis conscient des problèmes de pollution que nous rencontrons et des effets néfastes sur notre santé. Cependant, je m’inquiète des éventuelles restrictions horaires, car je travaille parfois tard le soir et je crains que cela ne limite ma liberté de circulation pendant ces heures. J’espère que les autorités trouveront des solutions flexibles qui permettront aux travailleurs, comme moi, de continuer à se déplacer librement tout en contribuant à la réduction de la pollution atmosphérique. »

La mise en place d’une ZFE est un défi complexe qui nécessite une réflexion approfondie et une concertation avec toutes les parties prenantes concernées, y compris les experts en environnement, les autorités locales et la population. Le débat sur la meilleure approche pour atteindre des objectifs environnementaux tout en préservant la mobilité et l’accès équitable aux zones urbaines reste ouvert.