Les voitures-radar privatisées vont se multiplier pour des raisons économiques, avec des gains estimés à 94 millions d’euros par an.

Choc N568 voitures-radar privatisées

voitures-radar privatisées – CREDIT : VarActu

Les voitures-radar privatisées sont désormais une présence de plus en plus courante sur les routes françaises, et leur nombre devrait encore augmenter dans les années à venir. Ce dispositif de contrôle de vitesse, mis en place pour améliorer la sécurité routière, a également un impact financier non négligeable, ce qui justifie son développement rapide.

Du radar fixe aux radars mobiles privatisés

Introduites pour la première fois en 2013, les voitures-radar banalisées sont utilisées pour détecter les excès de vitesse sur les routes. Contrairement aux radars fixes, ces véhicules sont en mouvement, conduits à l’origine par des policiers ou des gendarmes en civil. Ces voitures ne déclenchent pas de flash visible lorsqu’une infraction est commise, ce qui les rend d’autant plus discrètes et efficaces.

Cependant, depuis 2018, une évolution significative est apparue : ces voitures-radar ne sont plus uniquement pilotées par les forces de l’ordre. Le gouvernement a décidé de confier une partie de ce travail à des sociétés privées. Cette privatisation permet aux policiers de se concentrer sur d’autres missions tout en augmentant la durée d’exploitation de ces véhicules, qui peuvent ainsi rester sur les routes beaucoup plus longtemps.

Pourquoi les voitures-radar privatisées sont si rentables

L’une des principales raisons qui explique l’augmentation du nombre de voitures-radar privées est leur rentabilité. Selon la Ligue de Défense des Conducteurs, chaque véhicule privé rapporte en moyenne 194 000 euros par an à l’État, soit environ 20 fois plus que les voitures-radar publiques. Cette différence s’explique par le fait que les chauffeurs privés passent en moyenne 5h30 par jour sur les routes, contre seulement 1h12 pour les véhicules conduits par les forces de l’ordre.

En janvier 2023, on comptait déjà 223 voitures-radar privées en circulation. Ce chiffre est en constante augmentation, et l’objectif est d’atteindre 400 véhicules d’ici peu. À terme, ce dispositif pourrait générer jusqu’à 94 millions d’euros par an pour l’État. Une somme considérable qui explique pourquoi le gouvernement continue d’investir dans ce système.

Une tendance qui va se poursuivre

L’expansion des voitures-radar privatisées est donc motivée par une volonté d’améliorer à la fois la sécurité routière et les recettes publiques. Avec une efficacité bien supérieure aux radars fixes ou aux voitures-radar publiques, il est clair que ce système continuera à se développer dans les années à venir. Les conducteurs devront donc s’habituer à la présence croissante de ces véhicules discrets sur les routes françaises.