Les violences sexuelles dans les transports augmentent. Témoignages et réactions des Varois face à ce fléau inquiétant.

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Violences sexuelles transports / Image d’illustration – CREDIT : VarActu

Les violences sexuelles et sexistes dans les transports en commun ne cessent d’augmenter, selon un rapport récent de l’Observatoire de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof). En 2024, 3 374 victimes ont été recensées, soit une hausse de 6 % par rapport à 2023 et de 86 % par rapport à 2016. Face à ces chiffres, les habitants du Var expriment leur indignation et leur inquiétude.

Une insécurité grandissante ressentie par les usagers

Dans les gares et arrêts de bus du département, le sentiment d’insécurité est bien réel. Julie, 27 ans, habitante de Toulon, raconte : « Je ne prends plus les transports le soir, trop de fois j’ai été confrontée à des regards insistants ou des remarques déplacées. »

Cet avis est partagé par Laura, étudiante à La Garde : « On est toujours en train de se demander si notre tenue ne va pas exciter des personnes bizarres, c’est épuisant. »

Selon le rapport, 91 % des victimes sont des femmes, et 75 % ont moins de 30 ans. Les mineures représentent même 36 % des victimes, un chiffre qui inquiète particulièrement les parents varois.

Un tabou persistant malgré les signalements

Selon le rapport, seules 7 % des victimes portent plainte, ce qui traduit un manque de confiance dans le système judiciaire.  Malgré une loi adoptée en 2023 pour mieux encadrer les violences sexistes et sexuelles dans les transports, les agressions restent fréquentes et le sentiment d’impunité persiste. La vigilance accrue des autorités et la mobilisation citoyenne seront essentielles pour enrayer ce phénomène inquiétant.