Les récentes émeutes à Marseille ont laissé des traces, notamment avec les accusations de violences policières.

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Des policiers de la BAC mis en examen – CREDIT : Var Actu

Des policiers de la BAC mis en examen

Quatre policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de la ville ont été présentés à un juge d’instruction ce jeudi et mis en examen. Ils sont soupçonnés d’avoir violenté un jeune homme de 21 ans lors des émeutes suite au décès de Nahel fin juin. Une enquête a été ouverte suite à cet incident, et l’un des agents a été placé en détention provisoire, tandis que les trois autres sont placés sous contrôle judiciaire.

Une affaire sous haute tension

La nuit de jeudi à vendredi, une centaine de policiers s’est rassemblée devant le tribunal de Marseille pour soutenir leurs collègues entendus par la juge. Le dernier policier de la BAC a été déféré ce jeudi matin pour des « violences en réunion » et a été placé sous contrôle judiciaire, comme deux autres de ses collègues. Le quatrième mis en cause a quant à lui été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Cette affaire a suscité des réactions intenses au sein de la communauté policière.

Le témoignage de la victime

La victime, Hedi, âgé de 21 ans, a été grièvement blessée lors des émeutes. Selon son avocat, Maître Jacques Preziosi, Hedi a été victime d’un hématome intracérébral, d’une fracture de la mâchoire et d’une perte de vision à l’œil gauche suite aux violences policières présumées. Selon le récit de l’avocat, Hedi et ses amis étaient dans le centre-ville de Marseille pour faire la fête lorsque les policiers les auraient attaqués à « coups de matraque et tirs de flash-ball dans la tête ». L’avocat affirme que son client s’est retrouvé à terre et a été « roué de coups de matraque et de coups de pied ».

Réactions et controverses

Devant le tribunal, une centaine de personnes, en grande majorité des policiers, se sont rassemblées pour soutenir leurs collègues impliqués dans l’affaire. Certains policiers ont même décidé de se mettre en arrêt maladie ce jeudi soir, exprimant leur désaccord avec la situation. Cependant, le syndicaliste Sébastien Greneron a préféré laisser la justice suivre son cours, refusant de commenter l’affaire en cours d’instruction. Il a déclaré : « L’avenir dira si les collègues ont merdé et si ce monsieur dit la vérité. 90% des policiers pensent qu’il n’a pas été lynché. »

Une Affaire sous surveillance

L’enquête concernant les violences policières présumées reste en cours et sera scrutée de près par les autorités. Les réactions vives de la communauté policière et de la population soulignent l’importance de l’établissement de la vérité et de la responsabilité dans cette affaire délicate. Le processus judiciaire permettra d’apporter des éclaircissements sur les événements et de déterminer les conséquences pour les policiers impliqués. En attendant, la tension demeure palpable à Marseille, avec des enjeux importants autour de cette affaire de violences policières présumées.