Face à l’augmentation des interventions liées à l’afflux touristique, les Sdis de la Côte d’Azur envisagent de nouvelles sources de financement, notamment en percevant une part de la taxe de séjour des locations saisonnières.

taxe Airbnb sapeurs-pompiers – CREDIT : Var Actu

Recherche de nouveaux financements pour les Sapeurs-Pompiers : une taxe « Airbnb » pour les sapeurs-pompiers

Les services départementaux d’incendie et de secours (Sdis) sur la Côte d’Azur, confrontés à un nombre croissant d’interventions, explorent des moyens innovants pour financer leurs activités. L’une des propositions mises en avant est de bénéficier d’une fraction de la taxe de séjour appliquée aux locations saisonnières.

Taxer les plateformes de locations saisonnières

Selon le colonel Sylvain Besson, directeur du Sdis des Alpes de Haute-Provence, cette taxe ne viserait pas directement les touristes, mais plutôt les plateformes lucratives de location saisonnière. Cette idée prend forme dans un contexte où, selon Complément d’Enquête, le nombre d’annonces Airbnb a connu une hausse significative.

Opposition des propriétaires de logements

Cette proposition suscite cependant des réactions mitigées.

  • Mélanie, résidente de Saint-Tropez : « Je trouve cette idée totalement injuste. Nous payons déjà des taxes locales élevées. Imposer une taxe supplémentaire sur les locations saisonnières, c’est pénaliser les propriétaires et les touristes qui contribuent déjà beaucoup à l’économie locale. »
  • Marc, propriétaire d’un appartement à Hyères : « Cette mesure est absurde. En tant que propriétaire, je fais déjà face à des frais élevés. Ajouter une taxe supplémentaire pourrait me contraindre à augmenter mes tarifs de location, ce qui nuirait à l’attractivité de la région. »
  • Sophie, habitante de Toulon : « Je suis absolument contre cette proposition. Les services d’urgence doivent être financés par l’État, pas par des taxes supplémentaires qui affecteront notre économie touristique. »
  • Nicolas, gérant d’un gîte à La Seyne-sur-Mer : « C’est une mauvaise idée qui pourrait décourager les touristes de venir chez nous. Les locations saisonnières sont déjà sous pression avec toutes les réglementations et taxes existantes. »
  • Lucas, résident du Var : « Bien que je comprenne la nécessité de financer les services de secours, je pense que taxer les locations saisonnières n’est pas la solution. Cela pourrait avoir un impact négatif sur un secteur déjà fragile. »
  • Justine, de Bandol : « Je suis favorable à cette taxe. Si cela peut aider à financer les services de secours qui sont essentiels pour notre sécurité, surtout en période touristique, alors je pense que c’est une bonne chose. Les plateformes de location saisonnière génèrent d’importants revenus et peuvent contribuer de manière équitable. »

Autre piste : contribution accrue des assurances

Départements de France, une association représentant les conseils départementaux, propose une autre solution : revoir la taxe spéciale sur les conventions d’assurances (TSCA) pour mieux valoriser le rôle des sapeurs-pompiers dans la préservation des biens et l’économie réalisée pour les assurances.

Financement actuel des Sdis

Actuellement, les Sdis sont financés à 51% par les contributions des départements, comme l’indique un récent rapport d’inspection. La recherche de financements supplémentaires est donc une préoccupation croissante pour ces services essentiels.

La proposition de financer les Sdis par une taxe sur les locations saisonnières soulève des débats quant à l’équilibre entre les besoins de financement des services d’urgence et les implications pour les acteurs du secteur touristique.