Dans un contexte où les locations de courte durée comme Airbnb prennent de plus en plus d’ampleur, la question des boîtes à clés revient souvent dans le débat public.

interdiction des boites à clés

interdiction des boites à clés – CREDIT : DR

Vers une interdiction des boites à clés ?

Destinées à faciliter l’échange de clés entre propriétaires et locataires, ces dispositifs font l’objet de critiques et d’actions ciblées de la part des municipalités et des collectifs anti-Airbnb. De Nice à Marseille, en passant par Annecy et Lille, faisons le point sur ce phénomène et les controverses qu’il suscite.

C’est quoi une boîte à clés ?

Initialement conçues pour le secteur médical, ces mini-coffres-forts sécurisés par un code ont été largement adoptés par les plateformes de location de courte durée. Ils permettent aux locataires de récupérer les clés de leur logement en toute autonomie, sans avoir à rencontrer le propriétaire. Si cette pratique peut sembler pratique et innovante, elle n’est pas sans poser des problèmes.

La situation à Nice : un encadrement en cours

À Nice, deuxième ville de France en termes de locations saisonnières après Paris, les boîtes à clés ont littéralement envahi l’espace urbain. En réponse, la municipalité a décidé d’imposer un retrait de ces dispositifs fixés sur le mobilier urbain, donnant quinze jours aux propriétaires pour s’exécuter.

Annecy suit le mouvement

À Annecy également, les autorités cherchent à réguler le phénomène. Le but est similaire : limiter l’impact des locations saisonnières sur le marché immobilier local et préserver la qualité de vie des résidents.

La rébellion à Marseille

Dans un contexte un peu plus tendu, un collectif marseillais a revendiqué le « kidnapping » de 40 boîtes à clés, ainsi que la dégradation de 21 d’entre elles. Pour ces militants, ces boîtes symbolisent leur « colère » face à l’augmentation des loyers, la rareté des logements et l’évacuation forcée de certaines zones.

Que dit la loi ?

Selon la législation, placer une boîte à clés sur le mobilier urbain est interdit. Pour une maison individuelle, aucun problème. En copropriété, la situation est plus complexe, nécessitant une autorisation lors de l’assemblée générale de la copropriété.

Le débat sur les boîtes à clés et la location de courte durée est loin d’être clos. Les villes, confrontées à la croissance rapide de ces pratiques, tentent d’arbitrer entre innovation et régulation, tout en essayant de préserver l’intérêt général. À suivre.