Dans une démarche audacieuse pour endiguer le tabagisme et son coût social considérable, le gouvernement français envisage de renforcer le Programme National de Lutte contre le Tabac (PNLT) par l’introduction d’une législation visant à restreindre l’achat de cigarettes à l’étranger.
Le Var et les Alpes-Maritimes sont en première ligne : une interdiction d’achat de cigarettes à l’étranger
En effet, ces deux départements sont situés proche de la frontière italienne et pourraient bientôt ne plus être l’eldorado des fumeurs pour aller acheter des cigarette en Italie.
Les buralistes proches de la frontière italienne accueillent avec optimisme et soulagement la nouvelle législation visant à restreindre l’achat de cigarettes à l’étranger. Voici quelques-unes de leurs réactions :
Marco, buraliste à Menton : « C’est une excellente nouvelle pour nous. Ces dernières années, on a vu nos ventes chuter drastiquement à cause des achats transfrontaliers. Cette loi pourrait vraiment nous aider à récupérer une partie de notre clientèle. »
Sophie, gérante d’un tabac à Nice : « Je suis soulagée d’entendre parler de cette proposition de loi. La concurrence avec les prix plus bas en Italie nous a fait beaucoup de mal. J’espère maintenant voir un retour de nos clients habituels. »
Un pas de plus dans la lutte contre le tabagisme
Face aux chiffres alarmants du tabagisme en France, avec 15 millions de fumeurs quotidiens et 75 000 décès en 2015 liés à cette addiction, le gouvernement a déjà mis en place des mesures efficaces réduisant le nombre de fumeurs. Le nouveau PNLT 2023-2027 s’inscrit dans cette continuité, proposant des mesures fortes comme l’augmentation progressive du prix du tabac pour atteindre 13 euros le paquet en 2027 et un renforcement du contrôle de la vente de produits du tabac et de vapotage aux mineurs.
Cibler le marché parallèle pour réduire la consommation
Le projet de loi introduit par des députés du parti Horizons vise à s’attaquer au marché transfrontalier du tabac, responsable d’une importante perte fiscale estimée à près de 3 milliards d’euros. En limitant les achats de tabac dans les pays voisins et en interdisant leur importation, le gouvernement espère tarir la source du commerce parallèle de tabac.
Un enjeu économique et de santé publique
L’objectif de cette nouvelle législation n’est pas seulement de récupérer un manque à gagner fiscal significatif mais aussi de contribuer à la baisse de la consommation de tabac. En effet, une réduction de cette consommation pourrait à terme représenter une économie considérable sur le coût social du tabac, estimé à 120 milliards d’euros, tout en bénéficiant économiquement aux 23 500 buralistes français.
