L’obligation d’équiper les véhicules de caméras de surveillance dès cet été divise l’opinion publique, entre préoccupations de sécurité routière et craintes liées à la vie privée.

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Vers une conduite sous surveillance – CREDIT : Var Actu

Une révolution technologique au service de la sécurité routière

L’été prochain marquera un tournant dans l’histoire de l’automobile en Europe avec l’introduction d’une mesure controversée : l’obligation d’équiper certains modèles de véhicules d’une caméra de surveillance opérationnelle. Cette décision, prise dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne pour atteindre l’objectif de zéro décès sur les routes d’ici 2050, impose l’installation d’un système avancé capable de détecter l’état de distraction et de fatigue du conducteur.

Comment fonctionnera le système pour une conduite sous surveillance ?

Le dispositif, surnommé GSR2, vise à alerter le conducteur par un signal lumineux ou sonore en cas de distraction prolongée. Ainsi, un simple regard détourné de la route vers un smartphone ou un passager déclenchera une alerte. Ce système de surveillance, basé sur la reconnaissance faciale et la détection de mouvements oculaires, promet d’améliorer significativement la sécurité sur les routes.

Réactions mitigées chez les Varois

Cependant, cette nouvelle réglementation ne fait pas l’unanimité. À Toulon, Jean, propriétaire d’une petite berline, s’inquiète : « C’est une bonne idée pour la sécurité, mais je me demande si cela ne va pas trop loin en matière de surveillance. Où est la limite ? ». De son côté, Marie, une jeune conductrice, y voit une opportunité : « Si ça peut sauver des vies, pourquoi pas. Mais j’espère que le système saura reconnaître les situations d’urgence où il faut parfois quitter la route des yeux. »

Un défi technologique

L’efficacité du système repose sur sa capacité à fonctionner dans différentes conditions et à reconnaître le conducteur quel que soit son accoutrement. La mise en place de la caméra infrarouge, capable de détecter les variations du visage, représente une avancée majeure dans ce domaine. « Cette technologie peut véritablement faire la différence, en veillant à ce que l’attention du conducteur ne dérive pas, même pour quelques secondes, » explique Ayla Vanden Driessche de Forvia.

Entre sécurité et vie privée : un équilibre à trouver

L’initiative de l’UE s’inscrit dans un effort plus large pour renforcer la sécurité routière. Néanmoins, elle soulève des questions sur la vie privée et la liberté individuelle. La capacité de ces systèmes à s’adapter sans empiéter sur la vie privée des conducteurs sera déterminante dans leur acceptation par le public.

L’introduction obligatoire de caméras dans les voitures est une étape majeure vers une sécurité routière accrue. Elle représente cependant un défi en termes de respect de la vie privée et d’acceptation sociale. Seul l’avenir dira si les avantages en matière de sécurité l’emporteront sur les préoccupations liées à la surveillance.