Alors que de nombreux projets de téléphériques urbains émergent en France, des élus municipaux et métropolitains de l’opposition estiment que ce mode de transport atypique pourrait trouver sa place dans la région de Toulon.

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téléphérique urbain toulon – CREDIT : VarActu

En 2020, Olivier Lutersztejn, candidat à la mairie de La Valette, avait présenté un projet de téléphérique urbain. Celui-ci proposait une fréquence d’une cabine toutes les 52 secondes et le transport de 2 800 passagers par heure entre Mayol et La Garde, avec un temps de trajet de 16 minutes.

Trois ans plus tard, alors que l’on pensait que ce projet avait été relégué aux oubliettes après la défaite du candidat LREM aux élections municipales, l’idée d’un “air-tram” refait surface dans le débat public.

Lors du conseil de la métropole TPM, Cécile Muschotti, conseillère métropolitaine d’opposition, a prononcé un long discours sur le sujet, prenant ainsi tout le monde de court. Elle a souligné la saturation des axes routiers, notamment dans la partie est du territoire, et a évoqué le potentiel séduisant des téléphériques urbains. Selon elle, ces derniers peuvent non seulement être utiles dans des zones accidentées, mais aussi pallier les lacunes du réseau de transport public et relier les communautés périphériques aux centres-villes.

Cécile Muschotti a cité plusieurs exemples de villes ou métropoles ayant déjà mis en place des projets de téléphériques urbains, tels que Nice, l’aéroport de Marseille, Grenoble, Ajaccio et Gênes en Italie. Elle aurait également pu mentionner Brest et Saint-Denis de La Réunion. À Toulouse, le plus long téléphérique urbain de France, d’une longueur de trois kilomètres, vient d’être inauguré.

Quant à la majorité métropolitaine, dirigée par Jean-Pierre Giran, maire d’Hyères, elle n’a pas encore réagi à cette proposition. Cependant, il est important de noter que la priorité en matière de transport en commun dans la région de Toulon reste la mise en place d’un Bus à haut niveau de service (BHNS), projet qui accumule les retards depuis quinze ans. Par ailleurs, le développement d’un RER métropolitain est également à l’étude.

Bien que Cécile Muschotti affirme ne pas vouloir créer de polémique ou d’attaques partisanes, il est évident que cette élue toulonnaise cherche à se démarquer en vue des élections de 2026. Cette idée de téléphérique urbain, associée à d’autres propositions en matière de transport, a d’ailleurs été soutenue par quatorze autres élus de l’opposition de la région de Toulon, dont Olivier Lutersztejn lui-même.