Le Sénat a unanimement adopté une loi visant à développer des réseaux de transport express régionaux dans dix métropoles françaises, dont Nice et Aix-Marseille. Cependant, des inquiétudes subsistent quant au financement de ces projets ambitieux.

modernisation chemins de fer train panne Région sud concurrence lignes TER zou bouclier tarifaire grève TER début semaine RER Aix-Marseille Toulon

RER Aix-Marseille Toulon – Crédit photo : Var Actu

L’adoption d’une loi majeure pour un RER à Aix-Marseille / Toulon et Nice

Le lundi 18 décembre, le Sénat a fait un pas de géant vers la modernisation des transports urbains en France. La proposition de loi, adoptée à l’unanimité, vise à mettre en place des « services express régionaux métropolitains » (SERM) dans dix grandes métropoles, s’inspirant du modèle du RER francilien. Ces services devraient relier les centres-villes aux périphéries grâce à des lignes ferroviaires et des bus.

Aix-Marseille et Nice en ligne de mire et un RER Toulonnais ?

Parmi les métropoles ciblées, Aix-Marseille et Nice sont en tête de liste. L’objectif est clair : offrir une alternative durable et efficace à la dépendance automobile des millions de Français vivant en périphérie. Clément Beaune, ministre des Transports, souligne l’importance de ces solutions de transport collectif et décarboné pour réduire l’encombrement des centres-villes et améliorer la qualité de vie.

Questionnements sur le financement

Malgré l’accueil positif du texte, des voix s’élèvent concernant le financement de ces projets. Les sénateurs, de divers bords politiques, ont mis en évidence le manque de financement du gouvernement. Avec seulement 765 millions d’euros alloués, bien loin des 10 milliards nécessaires pour un réseau comme celui de l’Île-de-France, le projet semble sous-financé.

Le cas de la région PACA

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, une enveloppe de 162 millions d’euros est prévue pour lancer les études de préfiguration et les premiers travaux des lignes ferroviaires d’Aix-Marseille, Toulon, Nice, et Avignon. Bien que la Première ministre, Elisabeth Borne, ait promis 100 milliards d’euros d’investissement dans les transports d’ici 2040, la part exacte dédiée aux SERM reste incertaine.

L’avenir des transports régionaux

Cette initiative, si elle aboutit, pourrait révolutionner les déplacements urbains en France. Les réseaux SERM promettent de réduire l’empreinte carbone tout en améliorant l’accessibilité et la connectivité entre les métropoles et leurs périphéries. Toutefois, la réussite de ces projets dépendra fortement de la mise en place d’un plan de financement solide et durable.