L’Assemblée nationale a marqué un tournant significatif dans la lutte contre le tabagisme chez les jeunes en adoptant à l’unanimité, le 4 décembre, une proposition de loi transpartisane visant à interdire la vente de cigarettes électroniques jetables, communément appelées « puffs ».
interdiction puffs – CREDIT : Var Actu
Une interdiction des puffs
Cette décision unanime des députés traduit une préoccupation croissante face à l’attrait grandissant de ces produits chez les jeunes, y compris les mineurs.
Les « puffs », un phénomène préoccupant chez les jeunes
Introduites sur le marché français en 2020, les « puffs » ont rapidement gagné en popularité, particulièrement auprès des plus jeunes. Un sondage de l’Alliance contre le tabac en octobre 2022 révèle que 13 % des 13-16 ans ont déjà expérimenté ces cigarettes électroniques, malgré l’interdiction de vente aux mineurs. Les goûts originaux et fruités, ainsi que l’aspect ludique du nuage de vapeur, sont cités comme principaux attraits.
La rapidité de l’addiction inquiète les experts
La Fédération française de cardiologie met en garde contre la vulnérabilité du cerveau à l’adolescence et la rapidité avec laquelle une dépendance à la nicotine peut se développer, parfois en quelques semaines seulement. Cette préoccupation majeure a motivé le vote unanime des parlementaires pour interdire ces produits.
Un consensus politique et un chemin législatif à suivre
La proposition de loi, portée par Francesca Pasquini (écologiste) et Michel Lauzzana (Renaissance), a reçu le soutien de tous les groupes politiques. Avec 104 députés votant pour, le texte doit maintenant passer au Sénat et obtenir l’aval de la Commission européenne, dans un processus que le gouvernement espère voir aboutir d’ici la fin de l’été prochain.
L’industrie du tabac, toujours un pas en avant
Vincent Seitlinger, député Les Républicains, souligne la capacité de l’industrie du tabac à innover constamment, créant de nouveaux produits à base de nicotine comme les cure-dents à la nicotine ou les sachets de nicotine. Ces innovations posent un défi constant pour la législation, cherchant à contrôler leur impact, en particulier sur les jeunes consommateurs.