La cour criminelle du Var a rendu son verdict dans l’affaire du viol des trois frères à La Seyne.
Le palais de justice de Toulon a rendu son verdict dans l’affaire du viol des trois frères – CREDIT : Wikimedia commons
Rudy Deroche, l’ami proche de la famille et responsable des actes, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle. Les faits, qui se sont déroulés pendant six semaines à l’automne 2021, ont conduit à des accusations de viols sur mineurs de 15 ans, trois frères, d’agressions sexuelles, de violences volontaires et de détention d’images pédopornographiques.
La cour a également ordonné un suivi socio-judiciaire de huit ans pour Rudy Deroche, comprenant une injonction de soins, une interdiction d’exercer une activité impliquant des contacts réguliers avec des mineurs et une interdiction de contact avec les trois victimes. Tout manquement à ces obligations pourrait entraîner une peine supplémentaire de quatre ans de prison.
L’accusé a réitéré ses aveux dès le début du procès, mais n’a pas été en mesure d’expliquer les raisons qui l’ont poussé à commettre ces actes répugnants. Il a évoqué un état dépressif, mais les experts n’ont pas validé cette affirmation, préférant souligner un profond mal-être chez une personne immature. Rudy Deroche a également mentionné deux agressions sexuelles subies dans son enfance, mais cela n’a pas été considéré comme une circonstance atténuante.
L’avocate de la partie civile a déploré l’absence de preuves concernant les prétendus troubles mentaux de l’accusé, tandis que l’avocate de la mère des enfants a souligné la répétition des actes et la présence de preuves matérielles, telles que les images pédopornographiques retrouvées sur le téléphone de Rudy Deroche.
L’avocate générale a déclaré que les victimes avaient été contraintes physiquement et moralement, soulignant que l’accusé représentait une figure paternelle de substitution pour ces enfants qui avaient grandi sans père.
En défense, l’avocate de Rudy Deroche a souligné que son client ne cherchait pas à utiliser son passé difficile comme excuse, mais simplement à expliquer que les actes avaient été commis pendant une courte période dans un contexte particulier.
L’avocat de la défense a conclu en qualifiant Rudy Deroche d’être immature, commettant des actes inspirés par ce qui lui avait été infligé par le passé. Il a cependant souligné que cela ne devait pas minimiser les souffrances des jeunes victimes et de leur mère.
Cette condamnation met en évidence la gravité de ces crimes et l’importance d’une justice ferme pour protéger les victimes de violences sexuelles, en particulier lorsqu’elles sont mineures. Les mesures de suivi socio-judiciaire imposées à l’accusé visent à prévenir la récidive et à assurer la sécurité des enfants.