Le propriétaire de deux rottweilers ayant attaqué un joggeur a été condamné à 8 mois de sursis par le tribunal de Draguignan.

rottweiler

rottweilers joggeur – CREDIT : Pixabay

Le tribunal correctionnel de Draguignan a rendu son verdict dans l’affaire de l’attaque violente de deux rottweilers sur François Giannesini, survenue l’année dernière. Le propriétaire des chiens a été condamné à une peine de 8 mois de prison avec sursis. En plus de cette condamnation, il lui est interdit de détenir un animal pendant une période de trois ans. Cette interdiction, toutefois, ne sera pas inscrite sur son casier judiciaire, une décision qui suscite des réactions partagées.

Une attaque brutale qui a marqué les esprits

L’attaque, qui s’était déroulée il y a un peu plus d’un an, avait laissé des traces indélébiles sur François Giannesini. Ce joggeur avait été grièvement blessé, nécessitant plus de 120 points de suture, ainsi que plusieurs greffes de peau et des interventions chirurgicales pour soigner les profondes morsures causées par les deux rottweilers. « Si un enfant avait été à ma place, il ne s’en serait pas sorti », avait déclaré la victime, soulignant la gravité de l’incident.

Les chiens confiés à l’ex-compagne du propriétaire

L’une des décisions controversées de cette affaire concerne le sort des deux chiens impliqués dans l’attaque. En effet, les canidés ont été confiés à l’ex-compagne du propriétaire, une décision judiciaire difficile à accepter pour la victime. Cette dernière s’inquiète des dangers que pourraient représenter ces animaux à l’avenir, même si plusieurs experts animaliers n’ont décelé aucune dangerosité chez eux.

Des experts pointent des causes physiologiques

Lors du procès, plusieurs comportementalistes animaliers se sont penchés sur le dossier. Selon eux, les chiens ne présentaient pas de danger particulier. L’avocate du propriétaire, maître Muriel Gestas, a par ailleurs évoqué une possible grossesse nerveuse et une otite chez l’une des chiennes, qui auraient pu déclencher un comportement agressif inhabituel, comme le rapportent nos confrères de Var-Matin.

Audience civile en janvier 2025

Si le volet pénal de l’affaire a été tranché, le dossier des intérêts civils, notamment concernant les indemnisations de la victime, sera étudié lors d’une prochaine audience. Celle-ci a été fixée au 15 janvier 2025, soit presque deux ans après les faits. Ce sera l’occasion de déterminer les compensations financières que François Giannesini pourra recevoir pour ses souffrances physiques et psychologiques.