Dans le département du Var, l’association pour une Mobilité Sereine et Durable vient de remporter une victoire importante en saisissant le Conseil d’État sur la question de la hauteur des dos d’âne. Cette décision ne concerne pas uniquement le Var mais pourrait avoir des répercussions à l’échelle nationale.

hauteur dos d'âne var

hauteur dos d’âne var – CREDIT : Wikimedia commons

Les normes en question

L’association a réussi à faire valoir que de nombreux dos d’âne ne respectent pas la norme NF 98-300. Selon cette loi, un ralentisseur ne doit pas être placé dans un virage, près d’un pont ou sur le trajet d’une ligne de transport en commun. De plus, ses dimensions ne doivent pas excéder 10 cm de hauteur et 4 m de largeur.

Une réalité bien différente

Malgré ces normes, il semble que la réalité soit tout autre. Dans certains cas extrêmes, on peut trouver des dos d’âne atteignant jusqu’à 24 cm de hauteur, comme c’est le cas près de la faculté de droit du département. Ces infrastructures non conformes représentent un réel danger et des désagréments pour les automobilistes, les motards et même les services d’urgence.

Implications légales et actions à venir

Suite à la décision du Conseil d’État, toute municipalité ayant des dos d’âne non conformes sera obligée de les ajuster ou de les retirer. Ce qui est loin d’être négligeable puisque cela représente la suppression potentielle d’environ 450 000 ralentisseurs en France. Dans le Var, ce sont pas moins de 4 000 dos d’âne qui sont susceptibles d’être détruits ou modifiés.

Une affaire qui ne fait que commencer

Selon Thierry Modolo-Dominati, porte-parole de l’association pour une Mobilité Sereine et Durable, cette décision n’est que la première étape. « Les élus auront l’obligation de se conformer et de mettre en conformité tous les ralentisseurs de leur commune, quel que soit le lieu en France, avec la réglementation en vigueur », a-t-il déclaré au micro de nos confrères de BFM Var.