La fermeture nocturne des urgences à Saint-Tropez continue face à une pénurie de personnel, aggravant une crise régionale et menaçant la sécurité sanitaire.

hôpital de Draguignan Urgences Saint-Tropez

Illustration pour les Urgences à Saint-Tropez- CREDIT : Var Actu

Depuis octobre 2023, les urgences de l’hôpital de Gassin, près de Saint-Tropez, suspendent leurs services nocturnes en raison d’un manque criant de personnel. Espéré jusqu’au 1er mai 2024 pour répondre aux besoins accrus de la saison touristique, ce mode opératoire dégradé devra malheureusement se prolonger suite à un mouvement de grève.

Une pénurie de personnel critique

L’hôpital de Saint-Tropez, censé compter douze professionnels de santé en permanence aux urgences, en compte actuellement seulement sept. Cette pénurie a entrainé une surcharge de travail pour les infirmières, au point où certaines finissent leur service en larmes, submergées par la pression et la culpabilité de ne pouvoir assurer des soins adéquats. Ce manque de main-d’œuvre a récemment conduit à un burn-out parmi les praticiens, exacerbant encore la crise.

Répercussions et solidarité régionale

Cette situation alarmante a déclenché une grève illimitée, encouragée par le syndicat Force Ouvrière, pour réclamer un renforcement de l’effectif. Parallèlement, l’hôpital de Fréjus-Saint-Raphaël, situé à 35 km, ressent également l’impact de cette crise. Malgré leur propre surcharge, ils ont proposé leur aide, tout en sollicitant une reconnaissance plus marquée de leurs efforts par les autorités sanitaires régionales et le gouvernement.

Vers une possible extension du mouvement de grève

Si les demandes des urgentistes ne sont pas satisfaites, ils envisagent d’étendre le mouvement de grève à partir du 19 mai, menaçant de fermer les services d’urgence nocturnes à Fréjus et Saint-Raphaël, comme à Saint-Tropez. Une telle mesure pourrait engendrer des répercussions significatives pour les résidents et les touristes de ces régions hautement fréquentées durant l’été.