Après la diffusion sur X d’un enregistrement d’une enseignante de l’université de Toulon, une mobilisation est organisée le 13 février en signe de soutien.
Hélène Hurpy université Toulon – CREDIT : VarActu
L’universitaire Hélène Hurpy, enseignante à l’université de Toulon, est au centre d’une polémique après la diffusion sur X d’un enregistrement réalisé à son insu lors d’un cours. Selon Le Monde, cette publication a déclenché une vague de cyberharcèlement à son encontre, poussant l’université à lui accorder la protection fonctionnelle. Une mobilisation de soutien est prévue ce jeudi 13 février.
Un enregistrement clandestin relayé sur les réseaux sociaux
D’après Le Monde, tout a commencé le 4 février lors d’un cours de droit public sur le campus de Draguignan. Hélène Hurpy y évoquait un tract du syndicat étudiant d’extrême droite La Cocarde étudiante, qui militait pour la suppression des bourses d’excellence pour les étudiants étrangers. Selon l’enseignante, cette revendication contrevient à plusieurs textes fondamentaux, notamment la Convention européenne des droits de l’homme.
Sans qu’elle en soit informée, ses propos ont été enregistrés par un étudiant et diffusés sur X. L’extrait a ensuite été relayé par Laure Lavalette, députée RN du Var, qui a affirmé avoir reçu des signalements d’étudiants « scandalisés » par ces déclarations. Si Hélène Hurpy n’a jamais mentionné explicitement le Rassemblement national, l’entourage de Laure Lavalette a déclaré s’être « évidemment senti visé », selon les informations de Le Monde.
Un déferlement de haine et une suppression tardive
La publication de l’enregistrement a entraîné une vague de harcèlement en ligne à l’encontre de l’enseignante. Face aux critiques et à l’ampleur de la polémique, Laure Lavalette a rapidement supprimé son post, tout en maintenant ses reproches sur le fond. « Ce n’était pas l’objectif. Il s’agissait d’un reproche sur le fond politique de cette prise de parole. On condamne évidemment toute forme d’attaque contre cette personne », a précisé son entourage à France 3 Côte d’Azur.
Une mobilisation de soutien prévue le 13 février
Face à cette situation, l’université de Toulon a réagi en accordant à Hélène Hurpy la protection fonctionnelle le 7 février, une mesure visant à assurer un soutien juridique et une prise en charge des frais de défense en cas de litige professionnel.
Par ailleurs, un rassemblement est prévu ce jeudi 13 février sur le campus de Toulon. Enseignants, étudiants et partis politiques se mobilisent pour afficher leur solidarité envers Hélène Hurpy et défendre la liberté académique.