L’Anses appelle à la reconnaissance de 40 maladies professionnelles. Des Varois réagissent à cette avancée qui pourrait mieux protéger les travailleurs exposés.

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L’Anses appelle à la reconnaissance de 40 maladies professionnelles- CREDIT : pixabay

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié un rapport, ce jeudi 12 décembre, recommandant d’étudier la reconnaissance d’une quarantaine de maladies en tant que pathologies professionnelles indemnisables. Une mesure qui pourrait changer la vie de nombreux travailleurs concernés, y compris dans le Var.

Des maladies variées liées au milieu professionnel

Le rapport de l’Anses met en lumière des cancers, des troubles cardiovasculaires, des maladies respiratoires comme l’asthme, ainsi que des pathologies psychiques et cognitives. Ces affections, liées à une exposition professionnelle avérée ou probable, ne figurent pas encore dans les tableaux officiels des maladies professionnelles.

Les exemples cités incluent le cancer du poumon associé aux gaz d’échappement de moteurs diesel, les leucémies liées au formaldéhyde, ou encore des cancers du sein, du colon et de l’œsophage imputables aux rayons X et Gamma. Si ces maladies étaient incluses dans les tableaux, les salariés n’auraient plus à prouver le lien avec leur activité professionnelle, un véritable soulagement.

Un enjeu majeur pour les salariés varois

Dans le Var, les réactions ne se sont pas fait attendre. Jean-Michel, chauffeur routier à Toulon, estime que « ces maladies sont bien souvent passées sous silence. Reconnaître leur lien avec le travail, c’est rendre justice à ceux qui ont payé de leur santé ». Sophie, infirmière à Fréjus, espère une évolution pour les professions médicales : « Nous sommes exposés à des substances toxiques et des rayons toute notre carrière. Il est temps que cela soit pris en compte. »

Cependant, certains restent prudents. Nathalie, commerçante à Draguignan, s’interroge : « C’est une bonne initiative, mais il faudra s’assurer que le processus d’indemnisation reste clair et accessible, sans que cela devienne une bataille administrative. »

Un retard dans la reconnaissance des maladies professionnelles

L’Anses pointe un retard dans la mise à jour des tableaux de maladies professionnelles, certains étant obsolètes. Cette sous-reconnaissance pénalise les travailleurs, qui doivent souvent prouver eux-mêmes le lien entre leur maladie et leur métier. Une tâche complexe qui freine leur indemnisation et leur prise en charge.

L’agence propose donc d’intégrer ce recensement à la réflexion des commissions dédiées, en vue de créer de nouveaux tableaux. La décision finale reviendra à l’État, qui devra se prononcer après avis de ces instances.