Une chauffeuse de taxi du Var a escroqué plus de deux millions d’euros à la Sécurité sociale via de fausses facturations de transports sanitaires.
chauffeuse de taxi du Var – CREDIT : VarActu
Une chauffeuse de taxi basée à Brignoles, dans le Var, est soupçonnée d’avoir escroqué la Sécurité sociale à hauteur de plus de deux millions d’euros. Pendant plusieurs années, elle aurait indûment facturé des transports sanitaires fictifs à diverses caisses d’assurance-maladie, y compris à la CPAM du Var et d’autres organismes de santé. L’escroquerie, révélée après une enquête approfondie selon France Bleu Provence, montre l’ampleur du préjudice pour le système de santé.
Des fausses factures pour des transports sanitaires
Le stratagème de cette quinquagénaire a débuté petit à petit, avant de prendre de l’ampleur. Voyant l’opportunité lucrative que représentaient les remboursements de la Sécurité sociale pour les transports sanitaires, la conductrice a progressivement abandonné son activité traditionnelle de taxi pour se consacrer entièrement à cette activité frauduleuse. Elle soumettait régulièrement des factures pour des trajets médicaux fictifs, sans jamais transporter de malades.
Les fausses facturations ont été adressées à plusieurs caisses primaires d’assurance-maladie, dont celle du Var, ainsi qu’à des organismes comme la Mutuelle Sociale Agricole et la caisse de sécurité sociale des militaires. L’enquête a révélé qu’au moins depuis 2019, cette fraude lui a permis de détourner environ 2,3 millions d’euros.
Un million d’euros pour un seul client
Un élément clé qui a déclenché des vérifications plus poussées est le cas d’un seul client qui, à lui seul, aurait engendré plus d’un million d’euros de facturations pour des trajets répétés entre son domicile et l’hôpital. Ce montant inhabituel a suscité des suspicions au sein de la CPAM, qui a initié une enquête.
Les résultats de l’enquête ont mis en lumière un train de vie particulièrement élevé pour la fraudeuse. Elle a utilisé cet argent pour financer plusieurs achats : deux appartements, dont un à La Valette pour sa fille, ainsi que deux licences de taxi, chacune évaluée à environ 400 000 euros. Elle a également ouvert une salle de sport à La Farlède, acquis six voitures, deux motos, et mis de côté une somme confortable sur ses comptes bancaires.
Des conséquences judiciaires attendues
L’escroquerie a permis à cette conductrice de taxi de mener une vie luxueuse aux dépens du système de santé français. L’affaire est maintenant entre les mains de la brigade de recherches, qui continue d’examiner en détail l’ampleur de la fraude. Des suites judiciaires sont à prévoir pour cette fraude massive qui a gravement porté atteinte aux finances publiques.