Une enquête révèle qu’en France, 13,4 % des femmes et 7,6 % des hommes se disent attirés par des personnes du même sexe, surtout chez les jeunes.
attirance même sexe – CREDIT : Pixabay
Les perceptions autour de la sexualité évoluent, et de plus en plus de Français expriment leur attirance pour des personnes du même sexe. Une enquête de l’Inserm et de l’ANRS publiée récemment met en lumière cette réalité, notamment parmi les jeunes générations.
Une évolution des mentalités et des déclarations
En 2023, 13,4 % des femmes et 7,6 % des hommes âgés de 18 à 39 ans ont déclaré avoir été attirés par des personnes du même sexe. Ce chiffre, révélateur d’une évolution des mentalités, montre une tendance à mieux accepter et verbaliser ces attirances, même sans passage à l’acte. Les chercheurs distinguent ici l’attirance des pratiques ou de l’identification à une orientation sexuelle particulière.
Une attirance plus marquée chez les jeunes
Le phénomène est encore plus frappant chez les jeunes âgés de 18 à 29 ans : 32,3 % des femmes et 13,8 % des hommes de cette tranche d’âge se disent attirés par des personnes du même sexe. Ces chiffres traduisent une plus grande ouverture et une moindre stigmatisation parmi cette génération, élevée dans un contexte social de débats sur les droits LGBTQIA+.
Une minorité attirée indépendamment du genre
L’étude met également en lumière un autre aspect de l’attirance sexuelle : celle qui transcende le genre. Ainsi, 1,5 % des femmes et 0,6 % des hommes se disent attirés par des personnes indépendamment de leur genre, y compris les individus non binaires. Ces chiffres, encore modestes, traduisent l’émergence d’une réflexion sur la diversité des identités de genre dans les débats publics.
Témoignages locaux : la parole se libère dans le Var
Dans le Var, plusieurs témoignages confirment cette évolution. Élisa, 27 ans, de Toulon, témoigne : « J’ai toujours su que je pouvais être attirée par des femmes, mais je n’en ai parlé qu’à mes proches récemment. Aujourd’hui, j’en parle plus librement. » Maxime, 22 ans, de La Seyne-sur-Mer, ajoute : « La génération de mes parents est plus fermée, mais chez les jeunes, c’est plus naturel d’assumer ses attirances. »