En 2024, un tiers des Français ont signalé des conflits liés au bruit, une nuisance qui inquiète pour ses impacts sur la santé.
Altercations bruit en France 2024 – CREDIT : VarActu
En 2024, 34% des Français déclarent avoir eu une altercation liée au bruit, parfois au point d’alerter les forces de l’ordre. Ce chiffre grimpe à 43% à Paris, selon un sondage OpinionWay réalisé pour la Semaine du Son de l’Unesco. Ce constat met en lumière un problème croissant dans l’Hexagone.
Le bruit, source de tensions dans la vie quotidienne
D’après l’enquête, 69% des Français se disent gênés dans leurs conversations par les nuisances sonores urbaines. Les principales sources d’irritation incluent les conversations téléphoniques dans les transports (47%), le bruit des deux-roues (38%), ainsi que les chantiers, la circulation et les appareils (30%).
Ce bruit constant n’est pas seulement agaçant : il peut avoir de graves répercussions sur la santé. Selon l’association BruitParif, une exposition nocturne de 40 dB(A) ou diurne de 55 dB(A) peut entraîner des troubles du sommeil ou de la fatigue. À des niveaux plus élevés, les risques incluent des acouphènes ou des pertes d’audition.
Des Français mal informés sur le bruit
Le sondage révèle que 43% des Français ne connaissent pas les seuils acceptables de décibels pour protéger leur audition. Dans le même temps, 76% des sondés souhaitent voir des dispositifs mesurant les niveaux sonores dans les lieux publics. Ce projet est notamment porté par Christian Hugonnet, fondateur de la Semaine du Son.
Un outil pour sensibiliser : le « décibelateur »
L’initiative propose l’installation de dispositifs appelés « décibelateurs », conçus pour afficher les niveaux sonores en temps réel. Ce projet, soutenu par des figures comme l’écrivain Erik Orsenna et le chanteur Kendji Girac, vise à sensibiliser le public et les élus à l’importance de la lutte contre le bruit.