La santé mentale des salariés reste alarmante avec un quart d’entre eux touchés, exigeant des actions concrètes pour 2025.
santé mentale travail – CREDIT : Pixabay
La santé mentale des salariés français reste une problématique majeure, avec un quart d’entre eux se déclarant en mauvaise santé mentale selon une récente étude Ipsos. Ce chiffre, stable par rapport à l’année précédente, illustre une réalité persistante dans le monde professionnel, mettant en lumière la nécessité de renforcer la prévention et le soutien dans ce domaine.
Une situation alarmante révélée par les chiffres
L’étude menée pour le cabinet Qualisocial, spécialisé dans le bien-être au travail, révèle que 4 % des salariés jugent leur santé mentale « très mauvaise » et 21 % la qualifient de « plutôt mauvaise ». À l’inverse, 59 % des salariés estiment leur santé mentale « plutôt bonne » et 14 % « très bonne ». Ces données, bien qu’indiquant une stabilité, soulignent une problématique latente affectant des millions de travailleurs.
Certains secteurs sont particulièrement touchés. L’hébergement médico-social et l’action sociale affichent un taux préoccupant de 34 % de salariés en mauvaise santé mentale, suivis de près par l’hébergement et la restauration (30 %), l’administration publique (30 %) et le commerce (29 %). En revanche, la construction (19 %) et l’industrie (21 %) semblent moins affectées.
Des populations à risque et des causes identifiées
Certaines catégories de travailleurs se montrent plus vulnérables face à cette dégradation de la santé mentale. Les femmes de moins de 40 ans, les parents isolés, les personnes souffrant de maladies chroniques et les travailleurs à temps partiel figurent parmi les populations les plus fragiles. Selon l’étude, le manque de confiance dans l’avenir est identifié comme le principal facteur aggravant : un salarié confiant dans l’avenir a 4,3 fois plus de chances d’avoir une bonne santé mentale.
Une prise de conscience politique
Face à ce constat, le gouvernement a réagi en déclarant la santé mentale comme « grande cause nationale de 2025 ». Cette décision, confirmée par le Premier ministre François Bayrou en janvier, marque une étape importante. La Fédération des intervenants en risques psychosociaux (Firps) et les cabinets spécialisés, comme Qualisocial, appellent à des mesures urgentes pour renforcer la prévention et mettre en place des dispositifs de soutien adaptés.
La santé mentale au travail, longtemps un sujet tabou, s’impose désormais comme un enjeu prioritaire. L’initiative gouvernementale pourrait amorcer un changement durable, mais son succès dépendra des moyens déployés pour répondre aux attentes des salariés et réduire les risques psychosociaux.