La semaine dernière, un jeune requin mako a été capturé accidentellement puis immédiatement relâché par un pêcheur Raphaëlois à quelques centaines de mètres d’une plage de Saint-Aygulf.
Requin – CREDIT : Pixabay
Après l’épisode du requin peau bleue d’Hyères et celui du golfe de Saint-Tropez, ue nouvelle observation remonte à la semaine dernière. Le 24 juillet, un requin mako de 80cm a été identifié à Fréjus. Le jeune animal a été attiré par le leurre d’un Raphaëlois qui pêchait à la traîne, à 600 mètres au large d’une plage de Saint-Aygulf.
Ces requins de quatre mètres comptent parmi les plus rapides du monde. Ils peuvent atteindre une vitesse de pointe de 100km/h et chassent des thons, espadons et même certains cétacés. Leur morphologie et leur mâchoire massive ressemblent à celles du grand requin blanc.
Y aurait-il plus de requins qu’auparavant le long du littoral de l’Hexagone ? « Absolument pas », répond catégoriquement Éric Clua, professeur à l’École Pratique des Hautes Études et spécialiste du comportement des requins.
« Il y a des centaines d’espèces de requins dans les eaux qui bordent l’Hexagone, rappelle le scientifique. La Méditerranée compte des requins de grande taille, comme le requin mako ou le requin renard, à la mâchoire suffisamment puissante pour être dangereux, mais le danger d’être attaqué par ces poissons est extrêmement faible. »
« Généralement, lorsqu’un requin bleu vient sur les côtes, c’est qu’il y a un problème, poursuit Éric Clua. Le requin bleu, comme celui qui était présent sur les côtes varoises, est un requin pélagique , c’est-à-dire qu’il vit au large. Il peut être atteint par une infection ou par un parasite, qui peut troubler son comportement ou le désorienter, et le pousse à aller près du littoral… »