Lors d’une cérémonie émouvante à Nice, Gérald Darmanin a dénoncé le meurtre du gendarme Éric Comyn, soulignant l’importance de rendre justice.

cérémonie Éric Comyn

cérémonie Éric Comyn – CREDIT : Gendarmerie Nationale

Le lundi 2 septembre 2024, la caserne Ausseur de Nice a été le théâtre d’une cérémonie solennelle en hommage à l’adjudant-chef Éric Comyn, tragiquement décédé lors d’un contrôle routier à Mougins, dans les Alpes-Maritimes. Présidée par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, la cérémonie a marqué un moment de recueillement national, empreint d’émotion et d’indignation face à ce drame que le ministre a qualifié sans équivoque de « crime » et non de simple « refus d’obtempérer ».

Un drame qui bouleverse la nation

Le décès d’Éric Comyn, percuté mortellement par un chauffard refusant de se soumettre à un contrôle, a profondément choqué la nation. Lors de la cérémonie, Gérald Darmanin a exprimé la vive émotion suscitée par cette perte, qualifiant l’adjudant-chef de « héros du quotidien ». Dans son discours, il a insisté sur la gravité de cet acte, soulignant qu’il s’agit d’un « fait de société » et non d’un incident isolé. « La mort d’Éric Comyn n’est pas acceptable », a martelé le ministre, appelant à une réponse ferme de la justice.

Une reconnaissance posthume pour un « héros du quotidien »

Éric Comyn a été promu à titre posthume au grade d’adjudant-chef et a reçu la médaille militaire ainsi que le titre de chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur. Ces distinctions, bien que symboliques, ne sauraient remplacer la perte subie par sa famille, comme l’a rappelé Gérald Darmanin en s’adressant à la veuve du gendarme, Harmonie Comyn. « Dans toutes vos larmes, vous pouvez vous dire que toute sa vie, votre époux a été fidèle à son serment », a déclaré le ministre, rendant hommage à l’engagement exemplaire du gendarme.

Un acte criminel qui appelle à la justice

Le drame s’est déroulé le 26 août 2024, aux abords de l’autoroute A8, lorsque le conducteur, sous l’emprise de l’alcool et déjà condamné à dix reprises, a refusé de s’arrêter et a percuté Éric Comyn. Le suspect a été rapidement interpellé et mis en examen pour « meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Ce crime, comme l’a souligné Gérald Darmanin, « nous a tous un peu assassinés ». Il a lancé un appel à la justice pour que ces actes cessent et que la société reconnaisse pleinement le sacrifice des forces de l’ordre.

Un hommage national en toute sobriété

La cérémonie s’est conclue par une minute de silence, observée à la caserne Ausseur et dans toutes les préfectures et gendarmeries de France. Cet hommage sobre mais solennel reflète la gravité de l’événement et la nécessité de soutenir les forces de l’ordre dans leur mission de protection des citoyens, souvent accomplie au péril de leur vie.