Un hiver pluvieux dans le Var fait craindre une prolifération précoce des moustiques

L’hiver très pluvieux dans le Var annonce une explosion précoce des moustiques, notamment du moustique tigre, dès le début du printemps.

Moustiques tigres Var- CREDIT : pixabay

Après un hiver marqué par des précipitations abondantes, le Var se prépare à un printemps sous haute surveillance : les conditions sont idéales pour une recrudescence des moustiques, notamment le moustique tigre. Habituellement plus discrets à cette période de l’année, ces insectes pourraient envahir plus tôt que prévu les jardins et espaces urbains du département.

Des pluies hivernales favorables à la ponte

L’hiver 2024-2025 a été particulièrement humide dans le Var. Les cumuls de pluie supérieurs aux normales de saison ont laissé derrière eux de nombreuses zones de stagnation d’eau, des coupelles de pots de fleurs aux regards de gouttières non entretenus. Ces petites réserves d’eau sont autant de lieux privilégiés pour la ponte des moustiques.

« L’humidité constante et les températures douces de ces dernières semaines créent un terreau idéal pour le développement des larves », alertent plusieurs spécialistes de la lutte antivectorielle. Si les températures continuent de grimper avec le printemps, les œufs pondus dès la fin de l’hiver pourraient éclore massivement dans les jours à venir.

Une vigilance accrue recommandée dès avril

Dans ce contexte, les autorités sanitaires et les communes du Var appellent déjà les habitants à la vigilance. Il est conseillé d’éliminer toutes les sources d’eau stagnante, de nettoyer les gouttières, de changer régulièrement l’eau des plantes, et de couvrir les réservoirs d’eau. Le moustique tigre, qui s’est bien installé dans le département ces dernières années, est connu pour sa capacité à se développer dans de très petites quantités d’eau.

Par ailleurs, certaines municipalités envisagent de relancer plus tôt leurs campagnes de prévention et de traitements larvicides. Des actions de sensibilisation dans les écoles et les lieux publics sont également en discussion, pour prévenir tout relâchement des gestes simples mais efficaces.

Un risque sanitaire non négligeable

Au-delà de la simple nuisance des piqûres, la prolifération des moustiques, et en particulier du moustique tigre, soulève des préoccupations sanitaires. Cet insecte est un vecteur potentiel de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le virus Zika. Même si aucun cas autochtone n’a encore été signalé cette année, le risque n’est jamais nul, notamment en période estivale où les flux touristiques augmentent.

Les mois à venir seront donc déterminants pour contenir la prolifération. Une mobilisation collective sera essentielle pour limiter les risques liés à ces insectes déjà trop familiers dans le sud de la France.