Lors d’un contrôle routier à Marseille, un homme en situation irrégulière blesse deux policiers avant d’être remis en liberté avec une convocation.

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contrôle routier à Marseille – PHOTO : Var Actu

Samedi soir, un contrôle routier dans le 1er arrondissement de Marseille a pris une tournure inattendue et violente. Un automobiliste de 44 ans, en situation irrégulière en France, a tenté d’échapper à son interpellation, blessant deux policiers au passage. Malgré la gravité des faits, il a été libéré après 48 heures de garde à vue, avec une simple convocation pour un procès prévu en janvier 2025. Ce cas illustre une situation récurrente qui pèse sur les forces de l’ordre.

Une interpellation mouvementée sur le quai du Port

Il est environ 21h15, samedi soir, lorsque trois policiers de la Compagnie de sécurité routière (CSR) ordonnent à un automobiliste de s’arrêter pour un contrôle sur le quai du Port. L’homme obtempère et présente un permis de conduire italien. Cependant, les forces de l’ordre ne tardent pas à découvrir que le document est un faux. L’individu, un ressortissant algérien, ne possède en réalité aucun permis de conduire valide. Pire encore, les policiers constatent que le véhicule n’est pas assuré et que le conducteur fait l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), ce qui aurait dû le contraindre à quitter la France.

Une tentative de fuite violente

Après avoir été interpellé, l’homme est conduit vers le commissariat de Noailles à bord d’un véhicule de police. Mais au moment de descendre du véhicule, il tente une évasion. Il pousse violemment un policier, le faisant chuter lourdement au sol. La blessure au genou du fonctionnaire nécessite 15 jours d’incapacité totale de travail (ITT). D’autres policiers parviennent à rattraper le fuyard à quelques mètres du commissariat, malgré sa violente résistance, sous les yeux de nombreux témoins. Un second agent est également blessé à un pied, avec un jour d’ITT prescrit.

Une remise en liberté contestée

Le suspect, placé en garde à vue, nie l’ensemble des faits. Après 48 heures dans les locaux de la police, il est finalement remis en liberté, avec une convocation pour un procès prévu en janvier 2025. Cette décision de remise en liberté a provoqué une vive réaction de la part des policiers impliqués et de leurs représentants syndicaux. Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale, exprime son indignation : « Cet individu, sous OQTF, n’a pas hésité à blesser deux de nos collègues pour échapper à un simple contrôle routier. Le fait qu’il soit laissé en liberté avec une convocation pour janvier, à laquelle il ne se rendra probablement jamais, est écœurant pour les policiers qui se sentent de moins en moins soutenus dans leurs missions. »

Une situation inquiétante pour les forces de l’ordre

Ce type d’incident est devenu fréquent, selon les syndicats de police. La répétition de ces situations, où des individus sous OQTF échappent à la justice, nourrit un sentiment d’injustice et de frustration parmi les forces de l’ordre. Pour eux, ces affaires ne font qu’accentuer la difficulté de leur travail quotidien et sapent leur motivation.