Un adolescent a été retrouvé séquestré à Toulon. Le retard des agents de THM à prévenir la police a perturbé l’enquête en cours.

adolescent retrouvé ligoté à Toulon

Adolescent retrouvé ligoté à Toulon – PHOTO : Var Actu

Un jeune migrant de 17 ans, séquestré et violenté, a été découvert dans un appartement de la cité des Œillets à Toulon. Cependant, les agents de Toulon Habitat Méditerranée qui l’ont secouru ont mis plusieurs heures avant de signaler les faits aux autorités, suscitant de vives interrogations.

Une intervention ordinaire vire au drame

La découverte s’est faite par hasard. Deux agents de THM sont intervenus en milieu de semaine dernière dans un appartement censé être vide, lorsqu’ils ont fait face à une scène choquante : un adolescent, les poignets liés, marqué par des coups visibles sur le visage et entouré de traces de sang. Ce jeune migrant, sans famille et âgé de 17 ans, venait visiblement de subir une violente agression.

La violence des faits semble avoir été interrompue par l’arrivée des agents, puisque des individus présents sur place se sont précipitamment enfuis. Bien qu’ils aient immédiatement libéré l’adolescent, les deux employés n’ont pas jugé utile de prévenir la police sur le champ. Ils ont plutôt choisi de conduire la victime aux urgences et de lui laisser quelques euros, avant de repartir, laissant l’appartement sans surveillance.

Un signalement tardif qui complique l’enquête

Il a fallu plusieurs heures pour que le bailleur social informe finalement les forces de l’ordre. Pendant ce laps de temps, l’appartement est resté accessible, compromettant potentiellement des éléments cruciaux pour l’enquête. Des témoins auraient même aperçu des personnes revenir sur les lieux un peu plus tard dans la journée.

La scène de crime, désormais polluée, constitue un obstacle majeur pour les enquêteurs. Le retard dans l’alerte pourrait ainsi compromettre le bon déroulement des investigations. La Croix-Rouge a pris en charge le jeune homme, qui a pu être ramené dans le foyer où il vivait, mais la question reste posée : pourquoi une réaction aussi tardive de la part des agents ?