Dans les rues de Marseille et Toulon, un commerce souterrain se développe à l’abri des regards : la livraison de drogue orchestrée via les réseaux sociaux.
UberShit drogue – CREDIT : Var Actu
La publicité clandestine sur les réseaux sociaux : UberShit livraison de drogue
Dans l’ombre des villes de Marseille et Toulon, un nouveau fléau prend de l’ampleur : la livraison de drogue. Les plateformes comme Snapchat et Telegram se transforment en véritables vitrines pour les trafiquants.
Ces derniers n’hésitent pas à déployer des méthodes de marketing sophistiquées, allant de vidéos attractives à des listes de tarifs détaillés, pour séduire leurs clients. Un jeune dealer de 16 ans révèle sa stratégie : une fois sur Telegram, les clients accèdent aux vidéos des produits et aux prix, puis passent leurs commandes pour une livraison à domicile. Ce commerce illicite peut rapporter entre 400 et 650 euros par jour à un seul trafiquant.
L’enquête sous couverture et le défi pour les forces de l’ordre
Afin de comprendre ce phénomène, voici comment se déroule les faits, pour une commande de cannabis effectuée via un numéro trouvé sur Telegram. La réponse est quasi immédiate : le dealer demande une adresse de livraison.
En moins de 30 minutes, un jeune homme se présentera pour conclure la transaction en quelques secondes dans un hall d’immeuble. Cette discrétion rend ces trafics presque invisibles et constitue un défi majeur pour les forces de l’ordre. Sans point de vente fixe et avec des interpellations en flagrant délit plus rares, la lutte contre ce commerce est complexe. Les vendeurs, souvent à scooter et incognito, échappent facilement à la détection.
Vers une solution ?
Face à cette situation, les autorités sont conscientes que pour éradiquer ce qu’elles appellent « UberShit », il est crucial de cibler les trafiquants qui introduisent la drogue en France. Malgré la saisie de 150 tonnes de drogue en 2023, le combat contre ce commerce souterrain reste un enjeu majeur.