À Cassis, un couple de restaurateurs a été pris en flagrant délit d’utiliser leur établissement comme couverture pour un trafic de stupéfiants, entraînant des arrestations et des condamnations.
Cassis- CREDIT : pixabay
Un restaurant idéalement situé près des quais de Cassis a été le théâtre d’un trafic de stupéfiants orchestré par un couple de restaurateurs. Ce cas peu commun a été dévoilé après une enquête minutieuse de la gendarmerie nationale, alertée par des rumeurs persistantes sur les activités illicites du lieu.
Le restaurant, prisé pour sa proximité avec le port, offrait plus que des spécialités culinaires. Entre les plats, certains clients venaient se fournir en cannabis et en cocaïne, profitant de la discrétion relative du lieu pour mener leurs transactions. Le stratagème a été découvert début 2023 lorsque les autorités ont commencé à surveiller les communications et les mouvements autour de l’établissement.
Les investigations ont révélé que les propriétaires du restaurant utilisaient leur commerce comme façade pour leur trafic de drogues. Une balance de précision a été trouvée, indiquant que les drogues étaient non seulement vendues dans l’établissement mais également préparées pour la vente sur la voie publique. Leur fournisseur, basé à Marseille, était chargé de l’approvisionnement régulier en stupéfiants, livrant presque quotidiennement les produits illicites directement au restaurant.
L’enquête a également permis d’identifier plusieurs clients locaux, résidant à Cassis même, ainsi qu’à Carnoux-en-Provence et à Aix-en-Provence. Ces découvertes ont conduit à une opération judiciaire d’envergure en fin mars, lors de laquelle les trois principaux suspects ont été interpellés et plusieurs consommateurs entendus par les forces de l’ordre.
Les suites judiciaires pour les impliqués ont été rapides. Le fournisseur a été condamné à 10 mois de prison, dont quatre fermes. Le couple, quant à lui, a écopé de six mois avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve, une peine qui reflète la gravité de leurs actes sans les détacher complètement de leur environnement familial et professionnel.
Ce cas soulève des questions sur la surveillance des activités commerciales dans les zones touristiques et portuaires, où la fréquentation élevée peut parfois faciliter ce type de délits. Il met en lumière la nécessité pour les autorités de rester vigilantes face aux usages détournés des établissements publics, garantissant ainsi la sécurité et la légalité dans les espaces communautaires.