Une mère de famille interdite d’allaiter à la piscine de Toulon suscite la polémique. La mairie évoque un malentendu.
piscine de Toulon – PHOTO : Pixabay
À Toulon, une mère de famille s’est retrouvée au cœur d’une polémique après s’être vu interdire d’allaiter son enfant à la piscine municipale du port Marchand d’après les informations de BFM Var. L’incident, survenu le 25 juillet dernier, a soulevé des questions sur les droits des mères en public et a suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux.
Un geste maternel qui dérange
Anaïs B., mère de trois enfants, s’était rendue à la piscine du port Marchand pour assister à un cours de natation de l’un de ses enfants. En bordure de la pataugeoire, elle a décidé d’allaiter son bébé. C’est alors qu’un maître-nageur lui a demandé de cesser, invoquant l’incompatibilité de l’allaitement avec le règlement de l’établissement. Interloquée et déçue, Anaïs a quitté les lieux et a choisi de faire entendre sa voix en écrivant à la mairie de Toulon pour exprimer son mécontentement.
La réponse de la mairie : un « malentendu »
La réaction de la mairie ne s’est pas faite attendre. Le directeur de cabinet de la maire, Josée Massi, a répondu à Anaïs dans un communiqué officiel, soulignant que cette interdiction visait avant tout à protéger la santé du bébé. Selon la mairie, le chlore présent dans l’eau de la piscine pourrait constituer un risque pour l’enfant. De plus, le communiqué évoque la nature intime de l’allaitement, qui selon eux, n’aurait pas sa place dans un espace public tel qu’une piscine.
Malgré cette explication, la réponse n’a pas convaincu Anaïs, qui estime que son droit d’allaiter a été injustement restreint. Elle a décidé de rendre public cet échange en le partageant sur Instagram, espérant susciter un débat plus large sur les droits des mères allaitantes dans les lieux publics.
Un débat qui prend de l’ampleur
Depuis la publication de son histoire, de nombreux internautes ont réagi, exprimant leur soutien à Anaïs et critiquant la position de la mairie. Certains estiment que l’allaitement est un droit fondamental qui devrait être respecté partout, y compris dans les espaces publics. D’autres, en revanche, comprennent les arguments sanitaires avancés par la mairie.
Cet incident à Toulon s’inscrit dans un débat plus vaste sur l’allaitement en public en France, où les mentalités évoluent lentement. Si certaines mères revendiquent le droit d’allaiter librement, d’autres rencontrent encore des résistances culturelles ou institutionnelles.
En attendant, Anaïs espère que cette affaire contribuera à changer les perceptions et à offrir plus de liberté aux mères allaitantes.
