Un père et son fils ont été arrêtés à Toulon après avoir escroqué une centaine de restaurants en simulant des incidents de paiement.

Toulon père fils restaurants Affichage origine viandes restaurants 2025

Toulon père fils restaurants – CREDIT : VarActu

Une escroquerie bien rodée démantelée après six mois d’enquête

À Toulon, un père et son fils de 17 ans ont été interpellés jeudi 3 avril 2025 et placés en garde à vue, soupçonnés d’avoir quitté une centaine de restaurants sans régler l’addition. Une enquête de plus de six mois a permis de mettre fin à cette série d’arnaques méthodiques, comme le rapporte Ici Provence et Franceinfo, information confirmée par le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz.

Un mode opératoire bien pensé et répété

Le duo familial s’était construit une méthode redoutablement efficace. Le père repérait en amont les établissements à cibler, souvent en s’appuyant sur les avis en ligne, privilégiant ceux où les patrons étaient décrits comme « sympas et commerçants ». Une fois installés à table, ils profitaient d’un repas complet – entrée, plat, dessert, vin et digestif – pour une addition allant de 80 à 150 euros.

Au moment de payer, l’homme prétendait un problème de carte bancaire. Il envoyait alors son fils au distributeur, qui revenait « bredouille ». Pour rassurer les restaurateurs, le père laissait parfois une carte Vitale ou une pièce d’identité, qu’il déclarait ensuite volée. Grâce à ces documents renouvelés, l’escroquerie pouvait se poursuivre ailleurs, sans être inquiétés immédiatement.

Un préjudice estimé à 3000 euros

Malgré la multiplication des faits – une quarantaine officiellement recensée sur trois ans, selon le parquet – peu de restaurateurs avaient porté plainte, souvent par manque de temps, bien que l’affaire circulait déjà depuis plusieurs mois sur des fils de discussion internes à la profession.

Le préjudice global est actuellement estimé à environ 3000 euros, selon les informations du Figaro. Le procureur Samuel Finielz a comparé ce mode opératoire à celui du Petit Poucet.

Des poursuites judiciaires engagées

Le mineur fera l’objet d’une poursuite pénale devant le juge pour enfant, tandis que son père, encore en garde à vue, pourrait lui aussi être poursuivi très prochainement. Le délit de filouterie est passible de six mois de prison et 7500 euros d’amende, ainsi que d’un remboursement aux victimes.