Un trentenaire de Toulon a été condamné à six mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme après avoir tagué des messages relatifs aux récents événements au Moyen-Orient.

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Toulon terrorisme – CREDIT : Var Actu

Ce lundi 30 octobre, un trentenaire a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulon à six mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme, suite à une série de tags. L’homme, passionné d’histoire, présente des excuses et une justification idéologique complexe devant le tribunal.

Des tags inquiétants découverts

Le 10 octobre dernier, les autorités ont découvert une série de huit tags entre Toulon et Ollioules. Ces messages, inscrits sur plusieurs dizaines de mètres, faisaient explicitement référence aux récents événements au Moyen-Orient, notamment l’attaque du Hamas contre Israël. Les tags incluaient des phrases comme « Vive le Hamas » et « La Palestine vaincra ».

Une arrestation rapide

Grâce à la vidéosurveillance, le suspect, un homme de 32 ans, a été identifié et arrêté trois jours après la découverte des tags. Initialement, il a nié toute implication lors de son interrogatoire. Cependant, face à des preuves accablantes, il a finalement avoué les faits.

Un profil complexe

À la barre, le trentenaire s’est décrit comme un passionné d’histoire ayant des aspirations journalistiques. Ancien étudiant à Sciences Po Aix-en-Provence, il s’est réorienté vers un master en Histoire. Il a affirmé que sa perception des événements était influencée par sa passion pour l’histoire et a tenté de justifier son acte en faisant des parallèles avec la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.

Délibérations du tribunal

Le juge a rappelé que 2 000 personnes avaient été tuées 48 heures avant l’apparition de ces tags, insistant sur la gravité de faire l’apologie du terrorisme. En réponse, le prévenu a affirmé ne pas avoir eu toutes les informations nécessaires au moment des faits.

Le verdict a été plus sévère que les quatre mois initialement requis par le parquet. En plus de la peine de prison avec sursis, le Toulonnais a été condamné à 120 heures de travail d’intérêt général, une amende de 500 euros et le remboursement des dégradations causées.

Le poids des mots et la responsabilité juridique

L’affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les tribunaux lorsqu’il s’agit de juger des actes idéologiques pouvant avoir un impact sérieux sur la société. Bien que le prévenu ait tenté de justifier son acte par ses passions historiques et intellectuelles, le tribunal a statué que la loi était claire en matière d’apologie du terrorisme.