À Toulon, Damien Coquelet a été condamné à 20 ans de réclusion pour le meurtre et la décapitation d’un sans-abri en 2021.

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Meurtre Toulon condamnation Damien Coquelet – CREDIT : VarActu

La cour d’assises du Var a rendu son verdict ce mercredi 26 février. Damien Coquelet, accusé d’avoir tué et décapité un sans-abri dans le centre-ville de Toulon en février 2021, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle assortis d’une période de sûreté de 13 ans. La cour a suivi les réquisitions du procureur de la République et a également imposé une injonction de soins ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de 10 ans. L’accusé n’a pas manifesté de réaction à l’annonce de la sentence selon BFMTV Var.

Un crime d’une rare brutalité en plein centre-ville

Les faits remontent au 1er février 2021. Damien Coquelet, ancien sous-officier de la Marine nationale et père de quatre enfants, avait invité un sans-abri de 57 ans chez lui, rue Garibaldi à Toulon. Quelques heures plus tard, il s’en est pris violemment à lui, le tuant avant de lui trancher la tête. Cette dernière a été placée dans un carton et jetée dans la rue.

L’alerte avait été donnée par des passants, témoins de cris provenant de l’appartement de l’accusé. Peu après, un vêtement ensanglanté était tombé d’une fenêtre, suivi d’un emballage d’électroménager contenant la tête de la victime. L’affaire avait provoqué une vive émotion dans la ville en raison de l’horreur du crime selon Ici.

Un accusé au profil troublant

Lors de l’audience, Damien Coquelet a affirmé avoir agi sous l’emprise d’hallucinations, évoquant des voix lui ordonnant de tuer la victime. L’homme, en instance de divorce à l’époque des faits, avait consommé de l’alcool et du cannabis avant de passer à l’acte. Examiné par des experts psychiatriques, il a été jugé apte à comparaître malgré son état psychologique perturbé.

L’enquête a également révélé que la victime avait été attirée dans l’appartement de l’accusé avec la promesse de nourriture et d’alcool. Malgré des propos incohérents et une personnalité instable, la cour a estimé que l’accusé devait répondre de ses actes, selon BFMTV Var.

Une reconnaissance partielle de l’altération du discernement

Si la cour a reconnu une altération du discernement au moment des faits, elle n’a pas retenu l’abolition totale de celui-ci. Sans cette prise en compte, l’accusé aurait pu encourir une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Certains représentants de la partie civile ont exprimé des réserves sur cette décision, estimant que la consommation volontaire d’alcool et de stupéfiants ne devait pas atténuer la responsabilité pénale selon France 3 Régions.

Le condamné dispose désormais d’un délai de 10 jours pour faire appel de la décision.