Les étudiants toulonnais peinent à trouver un logement abordable face à la hausse des loyers. Une crise qui revient chaque année à la rentrée.

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Toulon étudiants logement – CREDIT : VarActu

Comme chaque année à l’approche de la rentrée universitaire, la question du logement étudiant à Toulon devient un véritable casse-tête. Entre l’augmentation des loyers et la rareté des offres, de nombreux jeunes se retrouvent en difficulté pour trouver un toit. Un problème récurrent qui semble s’aggraver d’année en année, mettant en lumière les failles d’un marché locatif saturé et peu accessible pour les étudiants.

Des loyers en hausse et une offre limitée

Le constat est sans appel : les loyers dans la ville de Toulon continuent d’augmenter. Selon les chiffres de l’Observatoire Clameur, les prix des petites surfaces, particulièrement prisées par les étudiants, ont grimpé de plus de 5 % au cours des trois dernières années. Une tendance qui met en difficulté les étudiants et leurs familles, déjà fragilisés par la hausse du coût de la vie.

Louise, 21 ans, étudiante en droit, raconte son parcours du combattant : « J’ai commencé à chercher un logement en juin, pensant être dans les temps. Mais les studios sont rares, et quand il y en a, les prix sont exorbitants. J’ai fini par trouver un petit T1, mais il coûte 650 euros par mois. Pour une étudiante, c’est énorme ! ». Comme elle, beaucoup se heurtent à une offre limitée et à des prix bien au-dessus de leurs moyens.

Le recours aux logements alternatifs

Face à cette situation, certains étudiants optent pour des solutions alternatives. Colocations, résidences étudiantes privées ou encore hébergement chez l’habitant, toutes les options sont explorées. « J’ai fini par prendre une colocation avec deux autres étudiantes », explique Paul, étudiant en sciences économiques. « C’est un peu plus abordable, mais ce n’est pas idéal pour tout le monde. Chacun aimerait avoir son espace personnel. »

Les résidences universitaires, gérées par le CROUS, n’offrent malheureusement pas assez de places pour répondre à la demande croissante. Les délais d’attente sont longs, et seuls quelques étudiants chanceux ou boursiers obtiennent une chambre. « Je suis sur liste d’attente depuis juillet », déplore Nora, inscrite en deuxième année de biologie. « En attendant, je dors chez des amis, mais ce n’est pas une solution durable. »

Des solutions à envisager pour un problème récurrent

Chaque année, ce problème refait surface à la même période, sans qu’aucune solution pérenne ne soit mise en place. Les associations étudiantes et les syndicats appellent régulièrement les pouvoirs publics à créer davantage de logements sociaux étudiants et à réguler le marché locatif. Pour l’heure, les mesures proposées semblent insuffisantes pour pallier les besoins de milliers de jeunes toulonnais.