Les conducteurs de bus du réseau Mistral à Toulon prévoient une grève le 10 mai, jour du passage de la flamme olympique, pour protester contre des conditions de travail dégradées et des problèmes de sécurité des véhicules.
grève réseau Mistral – CREDIT : Var Actu
Une mobilisation forte s’annonce à Toulon : les conducteurs du réseau de bus Mistral menacent de faire grève le 10 mai, jour clé marqué par le passage de la flamme olympique. Cette action cherche à attirer l’attention sur les conditions de travail jugées insatisfaisantes depuis la reprise du réseau par la RATP il y a un an.
Des conditions de travail en question
Julien Breton, délégué syndical de la CFDT SNTU, souligne l’importance de cette journée pour Toulon, la qualifiant d’événement majeur de l’année pour la région. « C’est le meilleur moment pour se faire entendre », explique-t-il. Les chauffeurs dénoncent un manque de pauses et une pression constante, rendant leur quotidien professionnel extrêmement difficile.
Le cri d’alarme des syndicats
Adil Saidi, délégué syndical de l’UNSA Transports, rapporte que certains chauffeurs accumulent près de deux mois d’heures supplémentaires sur une période de 14 mois. « On arrive au terminus sans même le temps de se dégourdir les jambes avant de devoir repartir », décrit-il, dépeignant une situation alarmante pour le bien-être des conducteurs.
Problèmes de sécurité et d’entretien
Le matériel utilisé pour le transport public est également source de préoccupations majeures. Les bus, souvent réparés avec des pièces d’occasion, incluant des plaquettes de frein, posent un risque de sécurité non négligeable, tant pour les conducteurs que pour les passagers. « Utiliser des pièces d’occasion pour des éléments critiques comme les freins est inconcevable », affirme Saidi.
Les syndicats, unis dans leur démarche, appellent à une prise de conscience de la direction et des autorités compétentes face à une situation qui s’aggrave, touchant près de 500 conducteurs sur le réseau.