Le Syndicat National des Enseignements de Second Degré (SNES-FSU) monte au créneau contre ce qu’il qualifie de « véritable plan social » orchestré par le gouvernement, visant selon lui à affaiblir l’Éducation nationale.
tensions métier d’enseignant – CREDIT : Var Actu
Tensions dans le métier d’enseignant
Cette critique sévère intervient dans un contexte de baisse notable des postes ouverts aux concours de recrutement, une situation qui, pour le syndicat, témoigne d’une volonté de déqualifier le métier d’enseignant.
Une baisse alarmante des postes aux concours
Le SNES-FSU pointe du doigt les chiffres récents qui montrent une réduction de 30% des postes ouverts au CAPES et de 13% pour le CAPET cette année, comparativement aux sessions précédentes. Une décision gouvernementale qui, aux yeux du syndicat, reflète un sous-investissement chronique dans le recrutement d’enseignants statutaires, au profit d’engagements contractuels moins stables.
La responsabilité gouvernementale dans la chute de l’attractivité
Le gouvernement est directement mis en cause dans la diminution de l’attractivité du métier d’enseignant. Le nombre de candidats inscrits aux concours du CRPE et du CAPES externes témoigne de cette désaffection, avec respectivement 550 et 208 inscriptions en moins par rapport à l’année précédente. Pour le SNES-FSU, cela est dû aux rémunérations insuffisantes pour des postes de catégorie A dans la Fonction Publique d’État et à la dégradation des conditions de travail dans les établissements scolaires.
Des conditions de travail en dégradation
Le syndicat dénonce également une dégradation volontaire des conditions de travail, illustrée par l’augmentation des effectifs par classe et la multiplication des heures supplémentaires au détriment de créations de postes. Cette situation contribuerait non seulement à une charge de travail accrue pour les enseignants mais également à une qualité d’enseignement diminuée pour les élèves.
Controverse autour de la déqualification du métier
Le placement du concours en fin de licence, une mesure annoncée en juin 2023 par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, suscite également l’ire du SNES-FSU. Le syndicat y voit une tentative de déqualification du métier et demande l’abandon de ce projet. À la place, il réclame une revalorisation salariale significative, avec un salaire de début de carrière à 2 fois le SMIC, une reconstruction des grilles salariales et une révision de l’indemnité de résidence pour qu’elle reflète mieux la réalité du marché locatif.
Appel à une réforme profonde
Face à cette situation critique, le SNES-FSU appelle à une réforme profonde du système de recrutement et de rémunération des enseignants, afin de restaurer l’attractivité du métier et de garantir une éducation de qualité pour tous les élèves.