En 2023, la région Paca affiche le taux d’IVG le plus élevé de France métropolitaine, avec 23,3 IVG pour 1 000 femmes.
taux d’IVG paca – CREDIT : VarActu
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) enregistre, en 2023, le taux d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) le plus élevé de France métropolitaine, avec 23,3 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans. Cette tendance n’est pas nouvelle, car la région occupait déjà la première place en 2022. Ce taux dépasse largement la moyenne nationale de 16,8 pour 1 000 femmes, selon les données récentes de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène dans la région Paca. Premièrement, la composition démographique joue un rôle majeur. La région possède une population relativement jeune et urbaine, deux facteurs associés à des taux plus élevés d’IVG. De plus, les grandes villes comme Marseille et Nice concentrent de nombreuses infrastructures médicales et des centres de planification familiale qui facilitent l’accès à l’avortement. Cela peut influencer le choix des femmes d’interrompre une grossesse non désirée, car l’accès aux soins y est plus simple et rapide.
La précarité économique pourrait également être un facteur aggravant. La région Paca connaît des taux de chômage et de précarité plus élevés que la moyenne nationale, notamment dans les zones urbaines sensibles. Ces conditions peuvent rendre plus difficile pour certaines femmes de mener à terme une grossesse, influençant ainsi leur décision d’avoir recours à une IVG. En effet, la stabilité financière et le soutien social jouent souvent un rôle dans les choix liés à la parentalité.
Le rapport de la Drees souligne également une forte utilisation de la méthode médicamenteuse pour les IVG dans cette région, ce qui pourrait indiquer une préférence pour cette méthode moins invasive, mais aussi plus accessible en dehors des structures hospitalières. L’évolution des législations et des pratiques médicales, qui facilitent l’accès à l’IVG médicamenteuse, pourrait avoir contribué à cette augmentation du taux d’avortements.
Enfin, les campagnes de prévention et d’éducation à la contraception semblent avoir un impact limité dans certaines parties de la région Paca. Cela peut expliquer en partie pourquoi les grossesses non désirées y sont plus fréquentes. Un meilleur accès à l’information et aux moyens de contraception pourrait contribuer à une réduction de ces chiffres dans les années à venir.
En somme, le taux élevé d’IVG en région Paca résulte d’un ensemble de facteurs démographiques, économiques et d’accessibilité aux soins, faisant de cette région une exception notable au sein de la France métropolitaine.