À Pâques, partez sur les traces du dragon de Draguignan et plongez dans l’histoire fascinante de la cité varoise.

dragon de Draguignan

Dragon de Draguignan – CREDIT : wikimedia commons

Profitons des vacances de Pâques pour retrouver la trace du légendaire dragon de Draguignan, une créature mythique à l’origine même du nom de la ville.

Une ville enracinée dans l’Histoire

L’histoire de Draguignan remonte à plus de 4 000 ans. Dans la plaine où coule la Nartuby, le dolmen de la « Pierre de la Fée » rappelle les premières traces humaines. Durant la période romaine, la région devient un point de passage stratégique avec l’implantation de domaines agricoles et la création d’une voie reliant la côte aux Alpes.

Au VIᵉ siècle, la ville commence à se structurer autour de la chapelle Saint-Hermentaire, bâtie sur les ruines d’une ancienne villa romaine. Ce lieu de culte devient aussi un haut lieu de pèlerinage, en hommage à celui qui, selon la tradition, aurait terrassé le dragon. C’est de ce mythe que la ville tire son emblème : le dragon.

Du Moyen Âge à la Révolution, l’ascension d’une cité royale

Le Moyen Âge marque un tournant dans le développement de Draguignan. La voie reliant Aix-en-Provence à Grasse positionne la ville comme carrefour de pouvoir. Dès le XIIᵉ siècle, elle devient un bourg seigneurial perché sur un éperon rocheux, et s’enrichit de bâtiments emblématiques comme la Tour de l’horloge et la chapelle Saint-Sauveur. Au siècle suivant, les Comtes Catalans renforcent son statut en l’entourant d’un rempart dont subsistent encore deux tours.

Au XVe siècle, Draguignan se distingue comme la quatrième ville de Provence, recevant le titre de « ville royale ». Les conflits religieux du XVIᵉ siècle mènent à la construction de nouveaux remparts, renforçant la protection de la ville.

La Révolution et le XIXᵉ siècle façonnent la ville moderne : les anciens remparts laissent place à de grands boulevards, la ville se dote d’un théâtre, d’une préfecture, d’un palais de justice, et le train arrive, affirmant sa position de capitale de la Provence orientale.

La légende du dragon, entre mythe et symbole

La légende raconte qu’un dragon, chassé par une crue, s’installa dans la vallée et sema la terreur parmi les habitants. Il fut vaincu par Saint Hermentaire, évêque d’Antibes, devenu le patron de la ville. Cette légende, bien que contestée par les chercheurs modernes, reste vivace. Certains estiment que le nom de Draguignan proviendrait de l’homme « Draconius » ou du cours d’eau « le Drac ». D’autres préfèrent y voir une origine celtique avec « drak », mot désignant le dragon.

Aujourd’hui encore, le dragon continue d’inspirer l’imaginaire collectif. Symbole de la ville, il incarne la lutte entre le bien et le mal, le sacré et le profane. Draguignan, à travers son patrimoine et ses légendes, invite petits et grands à un voyage fascinant dans le temps.