Dans le Var, la suppression d’un deuxième jour férié pour financer les Ehpad partage les opinions. Une mesure de solidarité nationale au cœur du débat.
suppression d’un deuxième jour férié – CREDIT : Pixabay
Le gouvernement envisage de supprimer un deuxième jour férié en France pour financer la solidarité nationale, particulièrement en faveur des Ehpad. Cette mesure, portée par le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, vise à renforcer les ressources pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. La proposition, qui pourrait bientôt être débattue au Parlement, suscite diverses réactions dans le Var, où les avis sont partagés entre soutien et scepticisme.
Entre pragmatisme et question de principe
Pour certains, cette idée a du sens. Jean de Toulon, considère cette mesure comme une initiative « pragmatique » : « Si cela peut contribuer au financement de la prise en charge de nos aînés, je pense que cela peut être utile. On travaille déjà un lundi de Pentecôte, alors pourquoi ne pas en ajouter un autre si cela fait une réelle différence pour les Ehpad ? » Selon lui, un deuxième jour de solidarité pourrait être une réponse nécessaire aux défis posés par le vieillissement de la population, mais il insiste sur la nécessité de garantir que les fonds soient bien utilisés.
Des inquiétudes sur la surcharge de travail
Nadia de La Seyne-sur-Mer, est plus réservée face à cette proposition. Elle estime que la suppression d’un deuxième jour férié pourrait accentuer la fatigue et le stress des travailleurs du secteur de la santé, déjà très sollicités. « On parle d’un jour de solidarité, mais nous sommes nombreux à jongler avec des plannings chargés et des week-ends de travail. Enlever un autre jour férié, c’est aussi enlever un moment de repos pour les métiers où le rythme est intense », explique-t-elle. Elle plaide pour que le gouvernement explore d’autres pistes de financement qui n’impactent pas directement les travailleurs.
Une mesure perçue comme équitable pour certains
François de Saint-Raphaël, est favorable à cette idée et voit dans la suppression d’un jour férié une mesure d’équité : « Aujourd’hui, il faut admettre que notre système a besoin de moyens supplémentaires. Si chaque salarié peut contribuer à hauteur d’une journée de travail pour renforcer notre solidarité, je trouve cela équitable. » Pour lui, la solidarité en faveur des aînés doit être un devoir collectif, et il espère que cette initiative pourrait faire changer les mentalités sur la manière de soutenir les services publics.