Les partisans du tramway à Toulon se mobilisent contre le projet de « superbus » soutenu par la Métropole de Toulon, affirmant leur détermination à promouvoir un système de transport en commun sur rail plus ambitieux.
Un bus du réseau mistral – CREDIT : Var Actu
Depuis près de vingt ans, la question du superbus ou du tramway anime les débats au pied du Faron. En parallèle, un réseau de RER Toulonnais voit le jour. Quel est la bonne méthode pour développer les transport en commun dans notre agglomération ?
Bien que le sujet n’ait jamais suscité un engouement massif, il constitue le centre d’une lutte acharnée entre la Métropole Toulon-Provence-Méditerranée et un groupe de militants infatigables regroupés au sein du collectif tramway.
Ce collectif, dont l’objectif est clair, souhaite doter Toulon et son agglomération d’un système de transport en commun sur rail, à l’instar des grandes villes françaises.
De recours en enquêtes publiques reportées, le dossier est resté en stand-by pendant de nombreuses années.
Un consensus sur l’itinéraire a finalement été atteint grâce à des consultations et des discussions supplémentaires entre 2022 et début 2023. Le tracé prévu pour ce futur transport en commun en site propre comprendra un terminus à l’est (La Garde) et deux terminus à l’ouest (technopôle d’Ollioules et Bois Sacré à La Seyne). Cette option permettra de préserver les terres agricoles près d’Ollioules et de réduire le temps de trajet entre le centre-ville de Toulon et celui de La Seyne.
Cependant, le lancement des travaux reste encore incertain. Avant cela, il faudra obtenir la déclaration d’utilité publique du projet, c’est-à-dire l’approbation des autorités compétentes.
Cette étape cruciale ne pourra être franchie qu’après consultation de l’autorité environnementale et la tenue d’une enquête publique, au cours de laquelle les citoyens et les associations auront l’occasion de donner leur avis sur le projet.
Quant à la date de cette enquête, la Métropole se montre prudente. Bien que les documents de la consultation initiale mentionnaient une enquête publique prévue en octobre 2023 et un début des travaux un an plus tard, la Métropole déclare désormais que la finalisation des dossiers réglementaires est en cours et que les premiers travaux pourraient commencer en 2025.
Face à ce nouveau délai, les associations en faveur du tramway voient une opportunité de relancer leur campagne. Le Collectif tramway, après une période de sommeil, a décidé de reprendre les actions en utilisant le slogan « Mettons Toulon-Métropole sur les rails du tramway » pour sensibiliser les habitants de la Métropole.
Leurs arguments en faveur du tramway demeurent les mêmes : ils estiment qu’il est mieux adapté, plus efficace, plus rentable et qu’il a un impact urbain plus important que le bus à haut niveau de service (BHNS).
L’issue de ce dossier pourrait être influencée par la condamnation d’Hubert Falco et les changements récents à la tête de la Ville et de la Métropole. Certains militants espèrent que cela modifiera la trajectoire du projet, considérant que l’ancien maire avait une position personnelle bien arrêtée sur la question.
Cependant, les déclarations des nouveaux responsables, Josée Massi et Jean-Pierre Giran, ne semblent pas indiquer un changement de cap. Ils rappellent que le projet de BHNS figurait dans le programme électoral de 2020 et qu’il doit donc être mis en œuvre.
Une autre possibilité pour les militants est que le calendrier électoral ne prenne pas le pas sur les procédures administratives. À l’approche des prochaines élections municipales en 2026 et des incertitudes liées à l’après-Falco, la question du tramway pourrait devenir un enjeu central de la campagne électorale. Serait-ce l’occasion d’une ultime bataille pour le rail ?
Pour un vrai tramway sur rails a TOULON
Il est absurde de deponser des centaines de millions d’euros pour un bus qui n’apportera rien.
Et le TER, meme toutes les 15 minutes ne peut pas remplacer un tramway avec aussi peu de gares, et aucune connexion possible.
Il reste une unique solution viable pour arreter le tout voiture et la congestion complete de la ville á chaque simple accident.
Cette solution est le tramway qui traverse toute la ville et qui donne la possibilité d’avoir des connextions pour une ligne 2, 3 ou 4 comme á Nice et comme dans toutes les metropoles de France
Maintenant que le projet du Superbus est avancé presque terminé il est inutile de lettre tout cela a terre ,de plus que le transport soit sur pneumatiques ou rails ça change quoi au trafic, les partisans du tram sont ridicules, ok es me ml es qui font toujours capoter
Il n’y a pas lieu de se tromper de débat entre le fait de disposer d’un autobus ce qui est une chose et d’un tramway ce qui en est une autre.
De ce point de vue, le BHNS véhicule routier forcément limité en longueur par le code de la route, peut juste améliorer un système d’autobus existant, mais ses qualités restent insuffisantes pour réorienter sur le fond les conditions de déplacement urbain, sauf si les besoins de capacité sont faibles ce qui n’est pas le cas à Toulon. Toulon-Métropole peut-elle donc prendre le risque d’opter pour une technique qui deviendra très vite insuffisante et dont le coût s’avérera inévitablement supérieur à celui du tramway sur le long terme, telle est la véritable question.
Je me demande surtout par où passerait ce tramway.
Habitant St jean je constate qu’il serait impossible de le faire passer par ce quartier
Parmi ses nombreuses qualités, le tramway s’avère également économe d’ espace en raison de son guidage sur rail qui détermine une trajectoire précise et rigoureuse qui lui permet donc de transporter un maximum de personnes sur un minimum d’espace. C’est ce que l’on appelle la bonne gestion du domaine circulable.
A Saint-Etienne, le tramway Bellevue – Terrasse qui transportait déjà dans les années soixante 80 000 voyageurs/jours, fut d’ailleurs préservé en raison de la relative étroitesse de l’axe principal de la ville qu’il empruntait et emprunte toujours. Même chose sur la ligne 68 du tramway Marseillais Saint Pierre-Noailles où le gabarit du tunnel de Noailles ne tolérait aucun écart, c’est à dire pas autre chose qu’un transport guidé sur rails. On pourrait également citer les seize lignes du tramway d’Amsterdam qui se faufilent dans des rues étroites et sinueuses parsemées de canaux. Le passage du tramway par le quartier de St-Jean est donc loin d’être un problème, c’est même la solution technique la mieux adaptée.