Marseille et Ajaccio avaient lancé le pas. Toulon a suivi et dis stop à la pollution des bateaux de croisière avec une pétition qui compte déjà plus de 1.300 signatures.
A travers une pétition, la ville de Toulon dit stop à la pollution des bateaux de croisière – CREDIT : Var Actu
La pollution maritime est immense à Toulon. C’est pour cette raison que le collectif « StopCroisière » a lancé une pétition. En effet, les paquebots de croisières et la rotation des ferries sont nombreux dans le port varois. Après la ville de Marseille et d’Ajaccio, Toulon veut aussi dire stop à la pollution des bateaux de croisière. Cette année 2023, se sont 87 escales qui sont prévus par les bateaux de croisière dans le port de Toulon.
Si pour le moment, le collectif ne compte pas porter plainte, cette pétition, déjà signée à 1300 reprises sert à dénoncer les différentes pollutions (particules, sonores, visuelles…).
Yllies vit sur le port de Toulon : « Quand les bateaux de croisières sont à quai, ils ne coupent pas leur moteur. Mon appartement est envahi par une grosse fumée noire. Je suis obligée de laisser les fenêtres fermées. L’été c’est invivable. »
Il faut savoir qu’un paquebot à quai, c’est l’équivalent à 30 000 véhicules à l’heure en terme de pollution.
Si la pollution des bateaux de croisière abime considérablement la santé des toulonnais, un autre enjeu est important : l’an dernier, les croisiéristes ont rapporté 20 millions d’euros au département du Var.
Alors santé ou argent ? La question ne se pose pour le moment pas pour les collectivités…
Pour information, la pollution causée par les bateaux de croisière est un sujet de préoccupation croissant pour l’environnement. Les bateaux de croisière ont un impact significatif sur la qualité de l’air et de l’eau dans les ports et les zones environnantes en raison de la combustion de carburant, des émissions de gaz d’échappement et de la production de déchets.
Les bateaux de croisière utilisent généralement du fioul lourd pour leurs moteurs, qui est hautement polluant et contient des quantités élevées de soufre et de particules fines. Les émissions de gaz d’échappement des bateaux de croisière contiennent également des oxydes de soufre et d’azote, ainsi que du CO2, qui contribuent au réchauffement climatique et à l’acidification des océans.
En plus de la pollution de l’air, les bateaux de croisière produisent également des déchets liquides et solides, tels que des eaux usées, des huiles usées, des déchets alimentaires et des plastiques. Ces déchets peuvent avoir un impact négatif sur les écosystèmes marins locaux.
Les réglementations environnementales sont mises en place pour limiter la pollution des bateaux de croisière, mais leur mise en œuvre peut varier d’un pays à l’autre et leur application peut être difficile à surveiller.