Un jeune homme âgé de 18 ans a été arrêté et placé en détention provisoire après avoir admis avoir déclenché deux incendies à Carqueiranne au cours des derniers jours.
Illustration d’un feu pour les incendies à Carqueiranne – CREDIT : Pixabay
Ces actes de pyromanie ont suscité l’indignation et l’inquiétude au sein des Varois, tandis que le suspect a prononcé des mots troublants lors de son audience devant le tribunal correctionnel de Toulon.
Le prévenu, dont l’identité est protégée pour des raisons légales, a comparu devant la chambre des comparutions immédiates où il a fait part de sa fragilité et de son instabilité. Il a demandé un délai pour préparer sa défense et a exprimé sa préférence pour rester en détention provisoire afin de recevoir des soins appropriés. Bien que la directrice d’un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse ait proposé de l’héberger sous surveillance électronique, le tribunal a accédé à sa demande et a renvoyé le procès au 26 juillet.
Cependant, la demande de l’avocate du prévenu, Hélène Bourdelois, sollicitant une expertise psychiatrique approfondie, a été rejetée par le tribunal présidé par le juge Philippe Plantard. Cette décision a suscité des interrogations quant à la prise en compte de la santé mentale du suspect, qui aurait déjà fait l’objet d’avis médicaux attestant d’une altération de son discernement lors de ses précédents actes.
En effet, le jeune homme aux traits juvéniles avait déjà été condamné pour une série d’incendies commis à Hyères en juin et juillet 2022. Des expertises avaient alors révélé des problèmes de santé mentale, mais cela n’a pas empêché la récidive. « J’aime voir les choses brûler même si c’est des gens« , a déclaré le pyromane, mettant en évidence une déviance inquiétante et un manque de compassion pour les conséquences potentiellement tragiques de ses actes criminels.
En conséquence de ses précédentes condamnations, le jeune homme avait purgé une peine de prison ferme dans un établissement pour mineurs. Actuellement, il est soumis à un suivi sociojudiciaire de cinq ans, y compris une obligation de soins. Cependant, lors de son audience, il a révélé qu’il avait arrêté de prendre son traitement médicamenteux en raison des effets secondaires.
La question de la santé mentale du suspect est donc cruciale dans cette affaire. Les déclarations glaçantes du pyromane suscitent également des interrogations sur la nécessité d’une évaluation psychiatrique approfondie pour déterminer le degré de dangerosité et le besoin de traitement spécialisé.
En attendant le procès qui se déroulera en juillet, le jeune homme a été emmené au centre pénitentiaire de La Farlède. Les habitants de Carqueiranne, ainsi que les autorités locales, espèrent que justice sera rendue et que des mesures appropriées seront prises pour protéger contre de tels actes destructeurs.
