En 2024, 10.000 gendarmes ont été blessés en service, un chiffre inédit qui reflète une montée inquiétante des violences en France.
10.000 gendarmes blessés en 2024 – CREDIT : VarActu
Le nombre de gendarmes blessés en service a atteint un niveau inédit en 2024, avec une hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. Un phénomène qui inquiète les autorités.
Une hausse des blessures en mission
En 2024, pas moins de 10.000 gendarmes ont été blessés dans le cadre de leurs fonctions, un chiffre qualifié d’« inédit » par le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau. Parmi eux, 5.300 ont été blessés en mission, tandis que les autres ont subi des blessures lors d’entraînements ou de déplacements professionnels.
Par ailleurs, les attaques armées contre les forces de l’ordre se multiplient : 63 gendarmes ont essuyé des tirs d’armes à feu et 1.000 ont été agressés avec divers types d’armes, y compris des objets détournés à des fins violentes.
Une insécurité croissante pour les forces de l’ordre
Le général Bonneau souligne que ces agressions ne se limitent à aucune zone en particulier. « Il n’y a pas de patrouille anodine. On ne sait jamais sur qui on va tomber », a-t-il déclaré, rappelant que les violences touchent aussi bien la métropole que l’Outre-mer, où entre 35 et 50 % des blessés sont recensés chaque année.
L’augmentation des violences à l’encontre des gendarmes s’inscrit dans un contexte général de montée des tensions en France. « La société est de plus en plus violente », constate le général, préoccupé par « la montée des radicalités et des violences entre les personnes ». Face à cette situation, la gendarmerie, qui compte 130.000 membres dont 30.000 réservistes, doit s’adapter à un climat de plus en plus hostile.