Face à l’augmentation des infractions graves, le préfet des Alpes-Maritimes renforce les sanctions de suspension de permis dès le 1er février 2025.
suspension permis Alpes-Maritimes – CREDIT : VarActu
Face à la recrudescence des infractions graves au code de la route, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, a annoncé ce mercredi 29 janvier 2025 un durcissement des sanctions en matière de suspension de permis. Ces mesures entreront en vigueur dès le 1er février et visent à lutter contre les comportements dangereux au volant.
Une accidentologie alarmante en 2024
L’année 2024 a été particulièrement marquée par une hausse des accidents mortels sur les routes du département. Avec 55 décès recensés, contre 54 en 2023, la situation reste préoccupante. Parmi les principales causes identifiées, on retrouve la vitesse excessive, la consommation d’alcool et de stupéfiants ainsi que l’usage du téléphone au volant. En conséquence, les suspensions de permis ont explosé, passant de 911 en 2017 à 3 854 en 2024, soit une multiplication par quatre en seulement sept ans.
Des sanctions renforcées dès le 1er février
Le nouveau barème de sanctions prévoit des durées de suspension de permis plus longues pour les infractions les plus graves :
- Alcool au volant : suspension de 6 à 10 mois (contre 2 mois auparavant).
- État d’ivresse manifeste ou refus de test : 8 mois (contre 6 mois).
- Conduite sous stupéfiants : 10 à 11 mois (contre 6 mois).
- Refus de test sous stupéfiants : 10 mois (contre 6 mois).
- Excès de vitesse : 6 mois, quel que soit l’excès (contre 4 mois minimum).
- Téléphone au volant avec une autre infraction : 3 mois systématiques (contre 1 mois minimum).
- Refus d’obtempérer : 12 mois.
- Accident mortel ou corporel avec infraction : 12 mois.
Une tolérance zéro pour les jeunes conducteurs
Les titulaires d’un permis probatoire seront soumis à des sanctions encore plus strictes, avec 10 mois de suspension en cas de conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, sans aucune possibilité d’aménagement de peine.
Contrôles renforcés et mesures dissuasives
Afin de garantir l’application de ces nouvelles mesures, les autorités ont annoncé un renforcement des contrôles routiers dès 2025. Des opérations ciblées seront menées, notamment sur la Promenade des Anglais à Nice, où des radars mobiles seront régulièrement déployés.
Les récidivistes feront l’objet d’une surveillance accrue sur une période de cinq ans. Par ailleurs, toute conduite avec un permis suspendu, annulé ou invalidé pourra être sanctionnée d’une peine allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 4 500 euros d’amende, avec confiscation possible du véhicule.
Un signal fort des autorités
Avec ces nouvelles règles, le préfet des Alpes-Maritimes envoie un message clair : la tolérance envers les infractions routières sera désormais réduite à zéro. L’objectif est de réduire le nombre de drames sur les routes et d’inciter les conducteurs à adopter des comportements plus responsables.