En Haute-Corse, un diacre est sous enquête pour avoir illégalement géré une maison de retraite, mettant en danger la sécurité de plusieurs personnes âgées et impliqué dans des affaires de fraude fiscale.
un diacre soupçonné de tenir une maison de retraite – CREDIT : pixabay
Un diacre de Haute-Corse a été placé en garde à vue le 16 avril dans le cadre d’une enquête pour « travail dissimulé » et « blanchiment de fraude fiscale », selon des sources judiciaires. L’homme de 63 ans est suspecté d’avoir géré une « maison de retraite clandestine » dans le village de Penta-di-Casinca, où il aurait accueilli une dizaine de personnes âgées depuis 2020 sans les agréments nécessaires.
L’affaire a commencé à se dérouler fin 2021 lorsque le parquet de Bastia a ouvert une enquête préliminaire suite à la disparition signalée d’une personne âgée. Cette personne a été retrouvée dans des conditions précaires dans un appartement du village, utilisé par le diacre comme une maison de retraite non officielle. Selon le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, l’établissement fonctionnait sans aucun agrément médical ou administratif requis, exposant les résidents à des risques potentiels.
Des perquisitions ont été menées au domicile du diacre ainsi qu’au sein de l’établissement présumé. Les autorités cherchent à établir si l’accueil de personnes âgées et en situation de fragilité par le diacre était conforme à la législation. De plus, les enquêteurs se penchent sur des mouvements financiers suspects, avec plusieurs centaines de milliers d’euros détectés sur les comptes du diacre, sans les déclarations fiscales adéquates.
L’enquête a également révélé que le diacre avait été interrogé plusieurs mois auparavant sous le régime de l’audition libre, suggérant que les autorités avaient déjà des suspicions sur ses activités. Une personne âgée a été mise en sécurité et transférée dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) suite à l’intervention des forces de l’ordre.
Ce diacre, qui avait officié lors de cérémonies notables telles que les funérailles d’Edmond Simeoni et du militant Yvan Colonna, fait face à des accusations graves qui jettent une ombre sur ses activités au sein de la communauté. L’affaire soulève des questions importantes sur la régulation et le contrôle des établissements accueillant des personnes vulnérables et met en lumière les défis de la surveillance dans des zones moins densément peuplées comme la Corse.
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