Saint-Raphaël confrontée à l’arrêt d’un chantier immobilier en zone Natura 2000, soulevant des questions sur l’urbanisme et l’environnement.
arrêt d’un chantier – CREDIT : Var Actu
La ville de Saint-Raphaël, nichée dans le Var, est actuellement le théâtre d’une controverse urbanistique. Au cœur de l’affaire, l’interruption d’un projet immobilier de grande envergure par décision municipale. Cette suspension, datée du 18 octobre 2023, fait suite à la construction non autorisée d’un mur de soutènement en béton, une initiative qui a déclenché l’ire de la municipalité et des associations environnementales.
Enjeux environnementaux et urbanistiques
Le projet, porté par le groupe Quartus, prévoyait l’édification de 125 logements, dont 50 appartements sociaux, répartis sur un domaine de plus de 12 000 m². Cette parcelle, jadis un camping, se trouve à l’orée de la zone Natura 2000, près du massif de l’Estérel, lui conférant un caractère particulièrement sensible.
La construction d’un mur de soutènement en béton a été entreprise par Quartus suite à un effondrement partiel du terrain. Cependant, cette intervention a eu lieu sur une surface d’environ 400 m², empiétant sur le site protégé de l’Estérel, et ce, sans les autorisations requises.
Réactions et conséquences
Cette situation a provoqué une vive réaction de la part de la mairie, dirigée par le maire LR Frédéric Masquelier, qui a lui-même initialement accordé le permis de construire. Un arrêté municipal a donc été émis pour stopper les travaux, suscitant à la fois soulagement et critiques.
L’association des Amis de la corniche varoise, acteur environnemental clé, a salué la décision, tout en exprimant sa préoccupation face à l’état actuel du terrain. D’autre part, le promoteur maintient avoir agi conformément aux recommandations d’une expertise diligentée après le glissement de terrain.
La voie vers une résolution
Pour l’heure, le chantier reste en suspens. Le maire Masquelier a indiqué que les travaux ne reprendront pas sans un retour à la conformité. La balle est désormais dans le camp du promoteur pour proposer des alternatives viables, en harmonie avec les exigences environnementales et les directives de l’État.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre développement urbain et préservation de l’environnement, notamment dans des zones à forte valeur écologique comme celle de Natura 2000. Le dénouement de cette situation sera suivi de près par les acteurs locaux et les observateurs de la politique urbaine et environnementale.