Des commerçants du Var affichent sur les réseaux sociaux les images de leurs cambrioleurs, une mesure désespérée face à une série de vols.

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cambrioleurs commerçants var – CREDIT : Var Actu

Dans le département du Var, excédés par les cambriolages répétés, des commerçants ont pris une mesure radicale : publier sur les réseaux sociaux les images de vidéo surveillance montrant les visages de leurs cambrioleurs. Cette démarche, bien que controversée, témoigne de leur ras-le-bol.

Cambriolages en série à Ollioules et Carqueiranne

À Ollioules, “la ferme aux légumes” a subi un vol astucieux et rapide : deux jeunes filles distraits une employée pendant qu’une complice dérobe la caisse enregistreuse. Le préjudice s’élève à 800 euros, sans compter le choc psychologique subi par l’employée. C’est le deuxième vol de ce type en deux ans pour ce commerce.

De même, à Carqueiranne, la rôtisserie “Black Poule” a été victime d’un cambrioleur masqué qui, après avoir forcé le monayeur, a révélé son visage à une caméra extérieure. Ces incidents répétés génèrent une grande frustration parmi les commerçants locaux.

La réaction des commerçants : publication des images

Face à cette situation, les gérants de ces commerces ont décidé de publier les captures d’écran des vidéosurveillance sur les réseaux sociaux. Ces publications ont reçu un large écho : la photo de la “Black Poule” a été partagée par 800 personnes, tandis que celle de “la ferme aux légumes” a été diffusée près de 600 fois sur Facebook.

Une démarche illégale mais désespérée

Bien que cette pratique soit illégale, enfreignant la présomption d’innocence et le droit à l’intimité, les commerçants se sentent poussés à bout. Ils argumentent que leur action, bien qu’illégale, est une réponse à l’illégalité des vols subis et une manière de sensibiliser la communauté.

Le dilemme légal et moral

Ces actions soulèvent un dilemme juridique et moral. D’un côté, il y a le désir de se protéger et de prévenir d’autres vols, et de l’autre, le respect des lois sur la vie privée et la présomption d’innocence. Le gérant de “la ferme aux légumes” et le patron de “Black Poule” expriment tous deux un sentiment de frustration face à ce qu’ils considèrent comme un manque de protection pour les petits commerces.