Un an après le tragique crash d’hélicoptère survenu à La Trinité, près de Nice, le Bureau d’enquêtes et d’analyse révèle l’impact crucial de la consommation de drogue par le pilote sur l’accident mortel.

bea crash trinité

BEA crash trinité – CREDIT : X – BEA

Drogue et pilotage : un mélange fatal

Le rapport du Bureau d’enquêtes et d’analyse (BEA) publié ce vendredi 24 novembre met en lumière un élément clé dans le crash de l’hélicoptère à La Trinité survenu le 25 novembre 2022. Le pilote, un consommateur régulier de cocaïne, avait également consommé de la drogue peu avant l’accident, entraînant sa propre mort ainsi que celle de son passager.

Détails de l’enquête du BEA

L’enquête a révélé que le pilote, au moment du vol, était sous l’effet de la cocaïne, et présentait des traces de consommation récente de CBD, THC et d’alcool. Cette combinaison a gravement altéré ses capacités de jugement et de réaction, contribuant directement à la tragédie.

Conditions météorologiques et erreur de pilotage

Le pilote, âgé de 35 ans et comptant 2 360 heures de vol, s’est retrouvé confronté à un phénomène de brume de mer localisé près du col d’Èze, entre Nice et Monaco. Bien que ce phénomène soit connu dans la région, le pilote a choisi de maintenir le cap et de ralentir au lieu de contourner la brume, une décision fatale exacerbée par son état altéré.

Manque de qualifications pour le vol aux instruments

Un autre facteur aggravant a été le manque de qualification du pilote pour le vol aux instruments. Avec seulement 10,2 heures de vol aux instruments réalisées lors de sa formation en 2015, le pilote n’était pas préparé à naviguer dans des conditions de visibilité réduite.

Pour aller plus loin, voici les extraits marquants de l’enquête du BEA

Le rapport du BEA fournit des détails saisissants sur les circonstances du crash. Un extrait notable indique : « La consommation de substances par le pilote a probablement altéré sa capacité de jugement face aux conditions météorologiques imprévues. »

Un autre passage révèle : « Malgré une brume dense, le pilote a poursuivi son trajet en vol à vue, une décision qui a directement conduit à la perte de contrôle de l’appareil. »

L’enquête montre également que : « Les résultats toxicologiques du pilote révèlent la présence de multiples substances, incluant de la cocaïne et de l’alcool, qui auraient significativement affecté ses capacités de pilotage. »