Un coup de filet judiciaire expose un réseau audacieux spécialisé dans la distribution de drogues et de smartphones via drones dans les prisons françaises, déclenchant un débat national sur la sécurité et l’innovation criminelle.
livraison drone prison var – CREDIT : Var Actu
Une livraison par drone en prison dans le var
Dans une affaire révélatrice des défis sécuritaires contemporains auxquels sont confrontées les institutions pénitentiaires, un tribunal a récemment mis fin aux agissements d’un réseau organisé spécialisé dans la livraison clandestine de drogues et de téléphones portables dans plusieurs prisons françaises. Utilisant des drones comme moyens de transport, ce groupe a réussi à opérer dans une vaste zone englobant non seulement plusieurs départements français tels que le Var, les Bouches-du-Rhône, la Corrèze, la Meuse, et la Moselle, mais également en Belgique.
Un réseau aux ramifications étendues
Le cœur de ce réseau était dirigé par deux individus considérés comme les principaux responsables de ces opérations illicites. Ces derniers ont été condamnés à quatre ans d’emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel de Tulle, suite à une enquête minutieuse déclenchée par la découverte de colis suspects dans l’établissement pénitentiaire d’Uzerche. Le parquet avait initialement requis six ans de prison ferme à leur encontre, soulignant la gravité de leurs actes.
Des peines variées pour les membres du réseau
En plus des peines principales, un troisième membre du groupe a écopé de trois ans de prison, tandis qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre un autre, absent lors du procès. La compagne du chef du réseau, impliquée à un degré moindre, a été condamnée à huit mois de prison avec possibilité d’aménagement de peine.
Un phénomène en hausse
Cette affaire souligne l’augmentation préoccupante des incidents liés à l’utilisation de drones dans le contexte carcéral. En effet, plus de 600 incidents ont été signalés en 2023, poussant l’administration pénitentiaire à investir massivement dans des systèmes de détection et de brouillage.
La réponse judiciaire et sécuritaire
Face à ce défi, la justice et les administrations pénitentiaires redoublent d’efforts pour contrer les nouvelles méthodes utilisées par les réseaux criminels pour infiltrer les établissements de détention. L’investissement de 2,8 millions d’euros par an dans la lutte contre cette menace témoigne de la détermination des autorités à sécuriser les prisons contre de telles intrusions technologiques.