Renaud Muselier critique fermement les motions de censure déposées sur le projet de loi de finances, dénonçant leurs conséquences économiques et sociales.

Renaud Muselier motions de censure – CREDIT : Wikimedia commons

Le dépôt de deux motions de censure, respectivement par le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire, suite à l’adoption du projet de loi de finances de la sécurité sociale, suscite de vives réactions dans le paysage politique. Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a exprimé son opposition ferme, pointant les graves répercussions d’un tel vote.

Une attaque contre un équilibre budgétaire trouvé

Selon Renaud Muselier, ces motions interviennent alors qu’un accord avait été trouvé en commission mixte paritaire entre l’Assemblée nationale et le Sénat, garantissant un équilibre budgétaire sur des enjeux cruciaux. Il estime qu’un vote en faveur de ces censures entraînerait des conséquences immédiates et préjudiciables pour les Français, à commencer par une hausse de l’impôt sur le revenu de 3 milliards d’euros, affectant près de 17,6 millions de foyers fiscaux. Exemple concret : un couple de retraités percevant 1 800 € chacun perdrait environ 100 €.

Menaces sur les ministères régaliens et le soutien social

Les budgets des ministères régaliens, comme ceux des Armées, de l’Intérieur ou encore de la Justice, ne bénéficieraient pas des augmentations prévues, compromettant ainsi des projets stratégiques tels que la modernisation des équipements de sécurité. Le secteur social serait également durement touché : aucun financement pour les EHPAD, ni pour l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), et des retards dans les mesures visant à réduire les déserts médicaux.

Une attaque ciblée contre les classes moyennes et les plus vulnérables

Renaud Muselier dénonce également l’absence de mise à contribution des grandes entreprises et des très hauts revenus, tandis que des foyers jusqu’alors exonérés d’impôts en deviendraient redevables. Pour lui, ce déséquilibre fiscal reflète une stratégie irresponsable, qualifiée de « chaos », portée par des motivations purement personnelles.

Appel à la responsabilité

Dans une déclaration incisive, le président de la Région PACA a conclu : « Voter la censure, c’est accepter le chaos dans notre pays, au nom des intérêts personnels de Madame Le Pen ! » Il appelle chaque parlementaire à assumer ses responsabilités face à une décision qui pourrait, selon lui, fragiliser durablement le pays.