Une vive controverse a éclaté parmi les élus de Dracénie. Lors d’une réunion du conseil d’agglomération le jeudi 29 juin 2023, Nathalie Gonzales, maire des Arcs-sur-Argens, et Claude Alemagna, maire de Lorgues, ont abordé la question des « terrains locatifs familiaux », un nouveau dispositif destiné à l’accueil des gens du voyage.
Gens du voyage – CREDIT : VarActu
L’inquiétude de l’élue des Arcs a été suscitée par la réception d’une lettre des services de l’État demandant l’avis des maires et des agglomérations sur un schéma directeur prévoyant l’installation de 143 de ces structures dans le Var. Nathalie Gonzales a exprimé son opposition à l’idée de considérer ces terrains locatifs familiaux publics, affirmant que cela permettrait la régularisation de situations illégales de squat et de cabanisation.
Les élus de Dracénie ont voté à l’unanimité un avis défavorable sur ce dispositif lors d’une réunion ultérieure du conseil d’agglomération le lundi 3 juillet 2023. Le schéma proposé par l’État prévoit une extension de l’aire de passage de Vidauban et la création de 19 terrains locatifs familiaux, dont deux aux Arcs-sur-Argens, sept à Draguignan et dix à Vidauban.
Cependant, les craintes des élus de Dracénie semblent ne pas être fondées sur la réalité juridique du dispositif. La préfecture du Var précise que le nombre de terrains familiaux prévu dans le schéma est une estimation des besoins, et que ce dispositif a pour objectif d’éviter les installations illicites en permettant l’accueil des gens du voyage dans des conditions satisfaisantes.
Les craintes de Nathalie Gonzales sont liées à une affaire survenue dans sa commune, les Arcs-sur-Argens, où un propriétaire terrien a divisé un terrain agricole en 84 lots, sur lesquels des habitations ont été construites sans permis de construire, en violation des règles d’urbanisme.
Il est important de noter que les terrains locatifs familiaux, qu’ils soient publics ou privés, sont strictement encadrés et doivent se conformer aux préconisations du Plan local d’urbanisme de chaque commune. Ils doivent être raccordés aux réseaux d’électricité, d’eau, d’assainissement et pluvial. De plus, leur installation est soumise à des autorisations spécifiques et ne peut pas être imposée par les services de l’État.
Dans ce contexte, il est peu probable qu’un terrain comme celui de la Sauteirane puisse bénéficier de ce dispositif de terrains locatifs familiaux. La Ville de Draguignan prévoit également de rendre un avis défavorable sur cette question lors d’une prochaine réunion du conseil municipal le jeudi 13 juillet 2023.